Mohammed Sadiki, ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, a procédé à la restitution officielle des résultats des campagnes scientifiques menées au Bénin et au Libéria, entre janvier et mars 2024, par l'Institut national de la recherche halieutique (INRH). Cette action illustre la coopération Sud-Sud dans le cadre de cette initiative, dont la 3e édition de la Conférence de haut niveau a été tenue, mardi dernier, à Tanger. Sur 54 pays que compte le continent africain, 38 Etats disposent de façades maritimes. C'est la raison pour laquelle le Maroc a lancé en 2016, en marge de la COP 22, l'Initiative de la ceinture bleue pour la pêche et l'aquaculture durables en Afrique. Cette dernière concerne un espace prioritaire, à savoir les zones côtières les plus sollicitées économiquement. Et lors de la 3e édition de la Conférence de haut niveau de l'Initiative de la ceinture bleue, tenue à Tanger, mardi dernier, en marge de l'ouverture de la première édition de la Semaine africaine des océans, 32 pays ont réaffirmé leur adhésion à cet instrument africain en tant que plateforme collaborative à travers la Déclaration de Tanger, issue de cette conférence ministérielle. «Le renforcement du secteur halieutique et l'accélération de son développement pour une croissance soutenue est une priorité absolue pour garantir la souveraineté alimentaire de l'Afrique face aux défis de la sécurité alimentaire et de l'emploi», a insisté Mohammed Sadiki. Il a également évoqué l'importance des mécanismes de coopération Sud-Sud, mettant en avant l'Initiative de la ceinture bleue (BBI) lancée par le Maroc lors de la COP22 en 2016. Les orientations de la Déclaration de Tanger La Déclaration de Tanger, issue de cette conférence ministérielle, insiste sur le rôle vital de l'océan pour la sécurité alimentaire, l'emploi et le développement économique de l'Afrique en intégrant les priorités halieutiques et aquacoles dans les plans nationaux de développement. La déclaration a souligné également l'importance de lutter collectivement contre les menaces qui pèsent sur les océans, telles que la surpêche, la pollution et la mauvaise gouvernance. Les pays africains s'engagent à renforcer la recherche scientifique, l'innovation et les systèmes d'observation des océans pour une gestion durable des ressources marines. Ils appellent à une contribution de l'Afrique à la Décennie des sciences océaniques pour le développement durable et à l'Agenda 2063 de l'Union africaine. Il est à signaler qu'après la 1ère édition de la Conférence de haut niveau de la Blue Belt Initiative (BBI), tenuele 19 février 2019, à Agadir, un nouveau cadre stratégique a été adopté pour la période 2023-2027. Restitution des résultats des campagnes menées au Bénin et Libéria Ce nouveau cadre est articulé autour de trois objectifs clés. Il s'agit de maintenir des observations côtières et océaniques de haute qualité et à long terme pour comprendre la variabilité et les changements des processus océaniques. Dans ce sens, parmi les résultats concrets de cette feuille de route, la conférence a permis la restitution des campagnes scientifiques menées au Bénin et au Libéria en 2024, illustrant l'importance de la recherche collaborative pour surmonter les défis environnementaux communs. À cet égard, le ministre a procédé à la restitution officielle des résultats des campagnes scientifiques menées au Bénin et au Libéria entre janvier et mars 2024 par l'Institut national de la recherche halieutique (INRH), illustrant la coopération Sud-Sud dans le cadre de cette initiative de la ceinture bleue. Par ailleurs, la conférence ambitionne également de tracer des feuilles de route nationales pour chaque pays, afin de concrétiser les projets liés à l'alimentation et aux emplois bleus dans les décennies à venir. Les partenariats public-privé seront essentiels pour garantir le financement des initiatives, tandis que la science et l'innovation joueront un rôle central dans la gestion durable des ressources marines africaines. Yassine Saber / Les Inspirations ECO