Aujourd'hui, de grands espoirs sont fondés dans les dispositions d'un arrêté municipal approuvé durant la session de mai 2024. Entre autres mesures, on note l'interdiction de l'utilisation de toiles à draps et de couvertures pour la protection solaire avec les parasols, celles-ci portant atteinte au paysage balnéaire. Le texte interdit par ailleurs de cuisiner ou d'exercer une forme quelconque de commerce sur la plage. À l'approche de la saison estivale, le Conseil communal d'Agadir vient d'approuver un nouvel arrêté municipal concernant l'exploitation et la gestion de la plage d'Agadir, en plus de celle d'Anza. Cette décision a été actée lors de la première séance de la session ordinaire de mai 2024, tenue en début de semaine, au Complexe culturel Mohamed Khair-Eddine, à Agadir. Aujourd'hui, de grandes attentes sont placées dans cette décision, notamment les mesures réglementaires énumérées dans l'article n°12 et leur mise en œuvre, durant la saison estivale, avec le rush attendu des vacances durant ce mois d'août. Parmi ces mesures, figure l'interdiction de l'utilisation des toiles à draps et des couvertures pour la protection solaire avec les parasols, ce qui porte atteinte au paysage balnéaire en plus de l'interdiction de cuisiner ou d'utiliser des matériaux inflammables sur la plage. À cela s'ajoute l'interdiction de toute forme de commerce sur la plage et l'exercice des activités sportives en dehors des zones dédiées à cet effet. Il va sans dire qu'au moment où la saison estivale bat son plein à la destination Agadir, la plage de la ville, qui demeure l'unique exutoire des habitants et ses visiteurs, est le théâtre d'une foison d'activités nuisibles. Une foire permanente à ciel ouvert De ce fait, la corniche et plus particulièrement la plage, deviennent une foire permanente à ciel ouvert où tout est proposé à la vente : balade à dos de dromadaire, jouets pour enfants, vêtements de plage, fruits, collations en tout genre, décorations du terroir… Ces activités, bien qu'elles fassent partie intégrante du décor général de la plage, surtout pour les habitués de cet espace en dehors de la période estivale, se sont vues renforcées ces dernières années par d'autres activités plus nuisibles qui ont proliféré d'une façon alarmante, sans risque d'être inquiétées. Il s'agit de l'occupation de l'espace public de la plage par les loueurs de transats, de parasols, de chaises et de tables en dehors des concessions règlementées au sein de cet espace de détente et de loisirs. De ce fait, cette anarchie nuit, de plus en plus, à l'image de la destination Agadir et au bien-être de ses estivants surtout avec les travaux de réfection qui ont été engagés au niveau de la zone touristique et balnéaire. L'intensité de ces phénomènes est aggravée par les triporteurs qui acheminent leurs transats, parasols et chaises vers les différents passages piétons de la plage où d'autres individus se chargent à leur tour de les déplacer vers la plage afin de les installer ou tout simplement les exposer à la location aux estivants et visiteurs de la plage. Anarchie Concernant ce dernier point, il faut préciser que cette situation entraîne une anarchie constante menaçant la sécurité des estivants, provoquant continuellement de grandes perturbations de mobilité urbaine et occasionnant une dégradation du paysage. En témoigne les individus qui se placent sur les passages piétons et les voies routières liant la corniche à la plage en vue d'exposer leurs services aux estivants, automobilistes ou piétons, seuls ou en familles, venus profiter de leurs séjours à la plage. Des pratiques qui dérangent grandement les gens puisque nombreux sont ceux qui se plaignent de ces comportements alors que des accrochages verbaux se produisent parallèlement à l'anarchie occasionnée par les gardiens des parkings. Par ailleurs, malgré les efforts consentis pour lutter contre ces activités nuisibles, les actions menées n'ont pas permis de les éradiquer lors de la précédente saison. De surcroît, la plage d'Agadir et sa corniche sont quotidiennement impactées par les ordures, surtout d'origine plastique, qui altèrent son attractivité et menacent son image touristique. Actuellement, les services de propreté de la commune et les différentes équipes sont mobilisés sur place en menant chaque jour des actions de collecte des ordures. Toutefois, on ne peut que déplorer l'incivisme qui persiste avec le déversement des déchets en plastique sur la voie publique de la corniche et la plage avec, notamment, l'utilisation de bouteilles d'eau en plastique, pour les ablutions, ce qui pollue davantage l'espace public. Yassine Saber / Les Inspirations ECO