Réunie, mercredi dernier, pour étudier le cas de l'arbitre Mustapha Tiazi, la Commission centrale d'arbitrage, institution chargée auprès de la Fédération royale marocaine de football de juger les prestations des arbitres, rendra bientôt son verdict. Selon une source proche de ladite commission, l'arbitre de la rencontre Raja-OCK lors de la dernière journée risque une suspension pour cinq matches. Lors de cette réunion, les membres de la commission ont été unanimes à reconnaître les deux fautes commises par l'arbitre du centre Tiazi. «La première erreur de l'arbitre Tiazi est de n'avoir pas sifflé un pénalty en faveur du Raja, alors qu'il devait le faire. Il a, également, et c'est l'autre erreur, refusé un but valable sous prétexte de hors jeu. Or, le joueur qui a inscrit le but se trouvait dans une position correcte», soutient Ahmed Ghaibi, président de la commission arbitrage et programmation auprès de la FRMF. Tiazi n'était pas le seul à être pointé du doigt, mais l'ensemble du trio arbitral du match puisque les juges de ligne sont également concernés. Ghaibi considère qu'ils ne peuvent être exempts de critiques. «D'ailleurs, la commission nationale d'arbitrage publiera une liste sur le classement des meilleurs arbitres, chacun en fonction des points récoltés». Un véritable test pour les hommes en noir. Il ajoute, qu'en cas de récidive, celui-ci risque de perdre carrément son titre. En attendant le verdict, l'affaire Tiazi continuera à faire couler beaucoup d'encre. La quatorzième journée du championnat national de première division a été marquée par la performance controversée des arbitres. Tiazi n'était pas seul en ligne de mire. Des reproches ont été également été formulées à l'encontre des arbitres de centre ayant officié les matchs, Difaâ d'El Jadida-Moghreb de Fès et KACM- Wydad dont certaines décisions ont mis le feu aux poudres et enflammé les débats sur la qualité de l'arbitrage national. S'estimant lésés, les dirigeants des clubs n'hésitent pas à manifester leur colère lorsqu'ils considèrent que l'arbitre n'était pas au niveau ou qu'il n'a pas pris les bonnes décisions. L'arbitre du centre, Mohamed Moutamni estime que les réactions de certains dirigeants ou joueurs ont souvent pour objectif d'influencer le déroulement des rencontres. «Les comportements excessifs ou agressifs de quelques dirigeants ou joueurs sur le terrain influent négativement sur le tournant de la rencontre et, partant, sur l'arbitrage», explique Moutamni. Une chose est sûre, les fautes d'arbitrage, comme le déclarait Michel Platini sont parfois favorables, d'autres fois défavorables. Cela fait partie du jeu. L'exemple de Thierry Henry Tout le monde se rappelle de cette grosse faute d'arbitrage intervenue lors des qualificatifs pour le Mondial 2010 prévu en Afrique du Sud du 11 juin au 11 juillet 2010. L'attaquant français Thierry Henry a utilisé sa main, permettant ainsi à la France de marquer le but de délivrance face à l'Eire et de se qualifier pour les phases finales. Une affaire qui fait encore couler beaucoup d'encre. Pour rappel, les Irlandais avaient demandé à rejouer le match ou, à la limite, à participer en tant que 33e équipe. Cettet requête a été rejetée par la FIFA. Pour sa part, Thierry Henry a reconnu difficilement sa faute. Une faute qui a sérieusement écorché l'image de l'attaquant français de Barcelone.