L'arbitrage dans les matches de football a toujours enflammé les débats. Joueurs, entraîneurs, dirigeants et même supporters, chacun formule ses propres remarques et en fait sa propre lecture. Cette année encore, les arbitres ont eu droit à leur lot de critiques. Partant du principe qu'ils n'ont pas droit à l'erreur ils se retrouvent au banc des accusés à l'issue d'un résultat contesté. Les petites équipes et leurs supporters soupçonnent les hommes au sifflet de favoriser des adversaires bien mieux cotés au classement. Le dernier fait marquant du championnat date du match opposant le Raja Casablanca à la Jeunesse Sportive d'Al Massira pour le compte de la dixième journée du GNFE1. La faute de l'arbitre central Abderrahim Cherkaoui n'a laissé personne indifférent. Alors que l'on allait vers la fin de la rencontre sur un score de deux buts chacun, tout a basculé à la 95e minute de jeu. Cherkaoui siffle un pénalty, qualifié d'imaginaire par l'équipe adverse, en faveur des Rajaouis, que d'autres ont, par contre, jugé valable. Choqués par cette décision, les joueurs de la Jeunesse Al Massira ont décidé de quitter le terrain avant le coup de sifflet final. Ce but a permis aux Rajaouis de réaliser l'essentiel et de glaner les trois points de la rencontre. Le verdict de cette décision n'allait pas tarder. La FRMF a décidé, en effet, de suspendre l'arbitre du match, Abderrahim Cherkaoui pour une durée de deux mois. Le motif n'était pas tant d'avoir accordé au Raja un pénalty considéré comme inexistant, mais «pour son manque de personnalité sur le terrain, de communication avec les juges de ligne et son mauvais positionnement sur la pelouse», déclare Ahmed Ghaibi, président de la commission d'arbitrage auprès de la FRMF. «Le penalty accordé par l'arbitre au Raja à la 95è minute du jeu était valable à 100%. De plus, l'arbitre bénéficie du droit d'appréciation que la FIFA lui octroie», ajoute Ghaibi qui tient à préciser que sur 88 matchs joués, sa commission n'a prononcé que quatre suspensions. La rareté des erreurs d'arbitrage enregistrées comparativement à l'année dernière, fait qu'une simple erreur devient une faute grave. Pour rappel, au cours de la dernière saison 46 arbitres, dont un international, ont été sanctionnés. Le Maroc compte 20 arbitres de niveau international: 7 internationaux, 7 autres assistants internationaux, 3 internationaux en football de salle et 3 arbitres femmes internationales. Primes et rappels Un arbitre peut se voir payer jusqu'à 3.700DH par rencontre : 500 DH comme frais de séjour, 2.000 DH pour frais d'arbitrage et 1.200 DH en indemnité de tout déplacement dépassant les 600 km. Ces frais sont à la charge du club recevant, sauf pour les matchs de la coupe du Trône ou de barrages, ces frais étant supportés à parts égales par les équipes en présence. Ces frais doivent être réglés avant le début du match. En cas de non paiement, l'équipe locale sera déclarée perdante par pénalité et le match n'aura pas lieu. Toutefois, le club restera débiteur de cette somme. Aujourd'hui, le Maroc dispose de 12 trios arbitraux, tous jeunes puisque ne dépassant pas la trentaine. Un atout considérable pour l'arbitrage marocain qui a eu l'honneur d'être présent à la plus grande échelle sportive, la finale du mondial. Une chose est sure, un travail énorme attend Ali Fassi Fihri et son équipe pour la mise à niveau de tous les intervenants dans la chose footballistique nationale.