Avec des investissements significatifs dépassant un cumul de quatre milliards de dollars, IFC est un acteur majeur du développement du secteur privé au Maroc. Dans le cadre de l'Invité des ECO, le directeur régional d'IFC pour l'Afrique du Nord et la Corne de l'Afrique, Cheick-Oumar Sylla, souligne l'importance stratégique du Maroc dans la région et met en lumière l'engagement continu d'IFC dans le pays. Le Maroc joue un rôle significatif sur la scène internationale de la Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale axée sur le secteur privé, avec laquelle il entretient une relation solide et durable depuis près de 60 ans. Dans le pays, IFC est un acteur majeur du développement du secteur privé, tout comme dans de nombreux autres pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. «Le Maroc occupe une position centrale dans la région que je supervise», confirme Cheick-Oumar Sylla, directeur régional d'IFC pour l'Afrique du Nord et la Corne de l'Afrique, qui, lors de sa visite au Maroc, a rencontré l'équipe du journal Les Inspirations Eco dans le cadre de l'Invité des Eco. En effet, ce n'est pas la première fois que le représentant d'IFC se rend au Maroc, puisqu'il y effectue une visite chaque trimestre. «Cette visite s'inscrit dans mes déplacements réguliers au Maroc, que je fais tous les trois mois. Ce pays revêt une grande importance pour nous. Mon actuel déplacement est empreint d'une fierté particulière, notamment depuis que le Maroc a brillamment accueilli les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international il y a quelques mois. Un événement salué par tous. Je saisis donc cette occasion pour exprimer ma gratitude envers le gouvernement et le peuple marocains», étaye-t-il. 1 milliard de dollars pour le Maroc en 2024 La présence d'IFC au Maroc ne se limite pas à des chiffres, avec un investissement cumulé dépassant les quatre milliards de dollars au fil des années. Ce qui rend l'engagement de l'institution internationale véritablement remarquable, c'est aussi son implication dans des projets novateurs réalisés au Maroc, certains étant des premières pour IFC. «Nous avons financé le projet de tramway de la région de Casablanca-Settat, une initiative pionnière en matière de financement municipal. De plus, il y a quelques années, nous avons été les premiers à intervenir dans un partenariat public-privé dans le domaine de l'eau, en collaboration avec le ministère de l'Agriculture», assure Cheick-Oumar Sylla. En effet, l'engagement d'IFC au Maroc n'a fait que se renforcer, et cette année, l'institution devrait investir près d'un milliard de dollars dans divers secteurs au Maroc, notamment l'énergie et la décarbonation, avec des partenaires tels que OCP, CIMAT, CMGP et BCP. Objectif : financer des projets transformateurs À noter également qu'IFC a soutenu plusieurs entreprises marocaines dans leur expansion sur le continent, et a récemment conclu un accord de 100 millions de dollars avec Crédit du Maroc pour renforcer le financement des PME, et soutenir les entreprises dirigées par des femmes. Lors de sa visite, Cheick-Oumar Sylla a rencontré les autorités marocaines dans le but de discuter de la manière dont le secteur privé peut jouer un rôle plus important et de la façon dont IFC peut soutenir le gouvernement dans le financement de projets transformateurs. «Au Maroc, nous soutenons l'ambition forte que le secteur privé doit jouer son rôle dans le développement économique du pays», renchérit le directeur régional d'IFC. C'est donc dans cette logique qu'IFC apporte son expertise qui s'étend à divers domaines, des partenariats public-privé dans les secteurs de l'eau aux infrastructures aéroportuaires, illustrant ainsi la diversité de ses interventions. Dans cette dynamique, le représentant d'IFC rappelle que le Maroc dispose d'un programme d'investissement ambitieux, et malgré un contexte mondial complexe, il jouit d'une stabilité économique remarquable, soutenue par le leadership visionnaire du Roi, qui encourage le rôle du secteur privé. Il affirme également que «nous travaillons en étroite collaboration avec le Fond Mohamed VI pour l'investissement en vue de soutenir le développement des infrastructures. Parlant de la relation entre IFC et le gouvernement, Cheick-Oumar Sylla note que sa contribution se manifeste principalement par des analyses et des conseils qui aident les pouvoirs publics marocains à prendre des décisions éclairées. Il cite dans ce sens la collaboration d'IFC avec le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable. «Notre objectif est de catalyser l'investissement et de soutenir les entreprises marocaines à l'échelle internationale, car leur succès contribue à la croissance économique et à la création d'emplois», explique le directeur régional. S'agissant des priorités d'IFC pour le Maroc, la priorité est d'accompagner les plans de développement du pays en renforçant le secteur privé et en soutenant des projets transformateurs. L'engagement d'IFC va au-delà du financement, incluant également des conseils et des partenariats stratégiques, dans le but ultime de favoriser une croissance économique inclusive et durable. Les domaines d'intervention d'IFC en Afrique L'année dernière, l'IFC a investi un montant considérable s'élevant à 43 milliards de dollars, dont 11 milliards ont été alloués à des projets en Afrique. Son champ d'action dépasse le simple financement. L'institution dispense également des conseils dans des domaines tels que la gouvernance, la transmission d'entreprise, l'inclusion de genre et d'autres aspects stratégiques. Maryem Ouazzani & Sanae Raqui & Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ECO