Le royaume a mis en avant, mardi à Genève, son programme exécutif visant à mettre en place des mesures pratiques destinées à améliorer les conditions des Marocains résidant à l'étranger (MRE), à protéger leurs droits et à renforcer leur contribution au développement socio-économique du pays. Le Maroc ne cesse de doubler ses efforts pour ce qui est de garantir les droits des MRE, ainsi que de consolider leur attachement avec leur pays d'origine. Younes Sekkouri, qui intervenait lors de la 36e session du Comité pour la protection des droits des travailleurs migrants, consacrée à l'examen du deuxième rapport périodique sur l'application de la Convention internationale en la matière. Présentant le bilan du Royaume en matière de gestion de la question migratoire depuis 2013, le ministre a souligné que les travailleurs marocains installés à l'étranger et leurs familles bénéficient d'une priorité nationale en termes de suivi et de soutien de la part des institutions compétentes. Le ministre a déclaré que : « le processus exceptionnel de régularisation de la situation juridique des migrants au Maroc au cours des années 2014 et 2017 a permis la régularisation d'environ 50.000 migrantes et migrants, ainsi que le renforcement du cadre juridique national à travers l'adoption de la loi relative à la lutte contre la traite des êtres humains en 2016. Cet effort se poursuit en vue de l'achèvement du chantier relatif à la réhabilitation du cadre juridique en œuvrant à l'adoption de deux autres lois importantes, la première concerne l'entrée et le séjour des étrangers au Royaume du Maroc et l'immigration, tandis que la seconde concerne l'asile et les conditions de son octroi ». Il est à noter qu'en 2022, un total de 4.305 migrants irréguliers ont bénéficié du programme de retour volontaire, sans oublier le démantèlement par les autorités publiques de 290 réseaux actifs dans le trafic des immigrés et la traite d'êtres humains. Renforcement de la coopération avec l'étranger D'autre part, Sekkouri a souligné l'attachement du Royaume à la coopération bilatérale et multilatérale en tant que mécanisme d'amélioration de la gestion de la migration et de protection des droits des migrants. Dans ce sens, plusieurs pays africains et européens, ainsi que l'UA et l'Union européenne (UE), figurent parmi les partenaires avec lesquels le Maroc a mis en place un dialogue et une coopération profonds dans le domaine de la migration et les questions y afférentes. Le ministre a exprimé la volonté du Maroc, en tant que pays de transit des migrants vers l'Europe, de tisser davantage de liens de coopération et de coordination avec son entourage et ses partenaires, tout en adoptant de nouvelles approches aux dimensions de prévention et de développement, basées sur une vision proactive pour mettre fin aux drames résultant des flux de migrants irréguliers depuis la rive sud vers la rive nord de la Méditerranée. Dans ce sens, la politique marocaine en matière d'immigration et d'asile a été largement saluée par la plupart des intervenants à cette occasion. Les rapporteurs du Comité ont interagi avec un intérêt manifeste sur le contenu et les orientations de la politique migratoire marocaine depuis 2013, dans ses dimensions humaines et des droits de l'homme. Cette interaction, qui s'est étalée sur deux sessions, a permis au Maroc de revenir sur les fondements et le contenu de son expérience pionnière dans le domaine de la gestion de la migration, notamment au niveau de la réhabilitation du cadre juridique de la migration et de l'asile et de la lutte contre la traite des êtres humains, dans le cadre d'une politique nationale volontariste et humaine. Les conditions des femmes et des enfants dans le contexte de la migration, l'accès aux services de base tels que la santé, l'éducation et le logement, les mécanismes juridiques régulant l'entrée et le séjour des travailleurs, ainsi que les efforts déployés pour promouvoir la culture des droits humains des migrants et la lutte contre la traite des êtres humains, sont autant d'axes et de thématiques évoqués par les rapporteurs du comité et les membres de la délégation marocaine, qui représentaient les différents secteurs concernés.