La nouvelle approche de la Caisse centrale de garantie (CCG) commence à s'esquisser. Il y a quelques temps déjà, les Echos quotidien a révélé le projet, en gestation à ce moment, de conception d'une nouvelle stratégie de communication. L'objectif souhaité était de repositionner la CCG dans le tissu entrepreneurial en tant qu'acteur de référence en matière de garanties. Un rôle d'autant plus important au vu de la réticence du système bancaire à financer les micros, petites et moyennes entreprises, certes les plus vulnérables, mais aussi les plus nombreuses et les plus susceptibles de générer de nouveaux emplois. Aujourd'hui, la CCG passe à la vitesse supérieure et entreprend même de prendre en charge la «coqueluche» du tissu entrepreneurial, en l'occurence la TPE. Une offre produit est en gestion au sein de la Caisse, et la réflexion est opérée en concertation avec les banques de la place. Consensus oblige ! Les banques ont bien leur mot à dire sur la question étant donné que les risques sont bien réels pour elles. Malgré leur vocation dans la société, elles exigent le partage de ce risque, notamment avec l'Etat, dont le bras de garantie n'est autre que la CCG. «La grande difficulté est d'instaurer une dynamique pour la très petite entreprise (...) Un nouveau modèle à mettre en place avec les banques s'impose», a déclaré Hicham Zanati Serghini, secrétaire général de la Caisse. Par ailleurs, comptant bien ratisser large, la CCG entend faire suivre son offre TPE par d'autres, visant à redynamiser l'accès au financement du tissu productif. «Ce nouveau produit de garantie couvrira les petits financements qui ne sont pas éligibles aux garanties déjà en place. Il s'agit d'un produit simple, qui constituera un instrument pour que les banques déclinent une offre adaptée aux TPE», explique Serghini. Le meilleur est à venir Cette nouvelle offre sera donc modulable pour couvrir aussi bien l'investissement que la création et le développement. Ça sera donc aux banques, chacune de son côté, de proposer une offre de crédit adaptée, ciblant cette catégorie d'entreprises. «La quotité de la garantie est en cours de négociation avec les banques, mais elle sera de toute façon assez intéressante pour assurer l'attractivité de l'offre», poursuit le secrétaire général de la Caisse. Aussi, comme annoncé par Nizar Baraka, ministre délégué en charge des Affaires économiques et générales, le fonds Oxygène, géré par la Caisse et destiné à financer le cycle d'exploitation des entreprises exportatrices, sera généralisé à l'ensemble des entreprises, qu'elles réalisent leur chiffre d'affaires à l'export ou sur le marché domestique. À priori, l'année 2011 sera prolifique pour la CCG. Cette institution est en train de réfléchir à garantir des canaux de financement dédiés aux TPE en dehors du système bancaire. L'on peut supposer là, que des fonds de capital risque, de capital amorçage ou encore de capital développement pourraient également bénéficier de l'appui de la CCG. O.Z