C'est dans la soirée du samedi 11 mai 2013, journée rocambolesque qui s'est terminée sur la décision du Parti de l'Istiqlal (PI) de se retirer du gouvernement que le téléphone a sonné. Au bout du fil, le roi. Ce dernier a exhorté le secrétaire général du PI, Hamid Chabat, à maintenir les ministres du PI au sein de l'actuel gouvernement, afin de préserver son fonctionnement normal. Cette décision vient suite à la demande du parti, dans l'un de ses communiqués, d'un arbitrage royal en se référant à l'article 42 de la Constitution, qui stipule que «le roi, chef de l'Etat, son représentant suprême, symbole de l'unité de la Nation, est le garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat et arbitre suprême entre ses institutions». Chabat devra alors soumettre au roi dans les plus brefs délais, un mémorandum explicatif. Suite à cet appel royal, le PI dit adhérer totalement à la volonté royale de garantir les conditions de stabilité et de servir les intérêts supérieurs de la Nation. Le politologue et universitaire Mustapha Shimi estime qu'au final, le chef de l'Exécutif, Abdelilah Benkirane, aura le choix entre : - recourir à la solution constitutionnelle qui prévoit la dissolution de la Chambre des représentants et l'organisation d'élections législatives anticipées ou - assurer un remaniement en intégrant dans une nouvelle coalition gouvernementale le Rassemblement national des Indépendants (RNI) Gageons que ce feuilleton politique nous réservera encore bien des surprises.