C'est aujourd'hui que le chef de file mondial des phosphates et des produits dérivés (OCP) lance la 2è édition du symposium international sur l'innovation et la technologie dans l'industrie des phosphates (Symphos), à Agadir. Experts, industriels fabricants et fournisseurs se réunissent une nouvelle fois pour partager leurs expériences et s'enquérir des dernières innovations en termes d'industrie des phosphates et de ses produits dérivés. Soit, près de 1.000 participants. Le programme du Symphos est décliné sous la forme de 9 cours techniques, 16 conférences plénières, 145 communications orales et 10 ateliers thématiques animés par des experts de différentes disciplines en lien avec l'industrie des phosphates. Plus de 100 stands d'exposition et 3.000 rendez-vous de travail et des rencontres sont au programme situé au cœur des développements techniques et industriels les plus récents du secteur. Le Symphos sera aussi l'occasion de débattre des mesures susceptibles d'améliorer la productivité agricole pour mieux satisfaire la demande alimentaire. Actuellement, l'enjeu est de taille puisque la moitié des terres potentiellement cultivables au monde sont en cultures annuelles ou permanentes, d'où l'apport bénéfique des phosphates et leurs dérivés. Cela étant, il faut rappeler que la faible utilisation des engrais constitue le défi auquel sont confrontés les agriculteurs africains. Ces derniers utilisent moins de 1% des engrais épandus dans le monde sachant bien que le continent totalise 18% des terres cultivables. La consommation est en effet estimée à 8 kg par an/ha, contre 120 kg en moyenne dans le monde. Au Maroc, c'est plus au moins la même problématique. Ce dernier n'utilise que 1 million de tonnes par an d'engrais phosphatés sur l'ensemble des champs du pays, alors que les besoins réels se situent autour de 2,5 millions de tonnes par an. Ceci est peu pour un pays à vocation agricole, où le poids de l'agriculture représente 20% du produit intérieur brut (PIB), mais également au vu des superficies des terres cultivables, ainsi que du volume de la production de fruits et légumes qui est égale à 7 millions de tonnes. C'est pourquoi OCP vient de lancer plusieurs caravanes en faveur des petits agriculteurs dont celle dédiée aux fruits et légumes en plus de l'olivier pour un recours aux engrais. La recherche et le développement (R&D) restent aussi la clé de voûte pour que les agriculteurs accèdent aux fertilisants dans le cadre d'un service commercial adapté. Il s'agit entre autres du modèle de partenariat public-privé (PPP) liant le Groupe OCP, sa fondation ainsi que les distributeurs d'engrais sur le marché local via des «contrats-package».