Bonne nouvelle pour les praticiens du secteur de la santé. Après avoir traîné depuis le mois de mai 2008, date de sa signature, le partenariat public-privé (PPP) pourrait enfin voir le jour dans les prochaines semaines. «L'application du partenariat public privé devrait permettre aux médecins du secteur privé d'accéder aux hôpitaux. Ce n'est aujourd'hui plus qu'une affaire de semaines», souligne Saâd Agoumi, président du collège syndical des médecins spécialistes privés. Toutefois, il faut préciser qu'aucune date n'a encore été fixée. Cela étant, pour le président du collège, ce retard est dû principalement au désaccord entres les parties prenantes concernant le contenu du décret d'application. «Aujourd'hui, il semble que les parties ont pu trouver un accord et le nouveau décret d'application est en cours de préparation». «Les professionnels du secteur privé sont tout à fait d'accord pour mettre en application le cadre du partenariat public-privé», affirme pour sa part El Haussaine Louardi, ministre de la Santé. Bien évidemment, le partenariat entre les deux branches (privé et public) de la santé constitue une nouvelle configuration qui ne peut être que bénéfique pour le secteur. «Il est également un outil efficace mis à la disposition des décideurs des établissements de la santé», confirme Mohamed Benaguida, le nouveau président de l'Association marocaine des cliniques privées (ANCP) qui vient de remplacer Farouk Iraqi. Par ailleurs, la mise en application du partenariat entre le secteur privé et public se traduira par la mobilisation des médecins du secteur privé afin de combler le besoin de certaines régions en matière de ressources humaines et pour soutenir les praticiens du secteur public. Ce qui, en d'autres termes, permettra au secteur de la santé de se développer grâce à l'instauration de synergies entre l'ensemble des composantes du système de soins et de décloisonner les deux branches, en favorisant le bon usage des ressources humaines tout en permettant aux patients d'être soignés avec une meilleure efficacité. Sur la question, parallèle, du juste prix, le ministre de tutelle a souligné être déterminé à trancher sur ce débat. Dans le même sillage, le ministre a noté que les négociations vont bon train et qu'elles pourraient aboutir à une solution permettant de mettre en place la stratégie du juste prix. Toutefois, le ministre reconnaît que la mise en place de cette technique aura un impact significatif sur le chiffre d'affaires des producteurs. «C'est une décision que j'ai prise, je vais tenir ma promesse», tranche le ministre. Soucieux d'unir les différentes parties prenantes, le ministre a souligné qu'«aucune loi ou décret ne verra le jour sans la concertation de tous les partenaires aussi bien producteurs, distributeurs ou officinaux». En filigrane, il précise que le juste prix doit d'abord prendre en compte le coût de production qui est devenu très technique. D'ailleurs, «tout ce qui est technique coûte horriblement cher», d'après El Ouardi. «Le juste prix doit être dégagé d'un équilibre entre la réalité du marché et l'obligation de soigner le patient dans des conditions optimales».