Autoroutes du Maroc (ADM) fête en grande pompe ses vingt ans. L'occasion pour Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et du transport, de revenir sur les réalisations, mais surtout de prendre la pleine mesure du chemin qui reste à parcourir. Les différents chantiers lancés, entre le premier schéma d'armature autoroutier et le second, ne totalisent pas moins de 1.800 km, pour un investissement global estimé à 53 milliards de DH. Un budget provisoire, car les 384 km qui entrent dans le cadre du second schéma directeur verront leur coup d'envoi donné entre 2010 et 2012, pour s'achever à l'horizon 2015. Fait intéressant : le développement d'ADM suit plusieurs axes stratégiques. En plus du projet de la route rocade méditerranéenne qui reliera à terme Tanger à la frontière algérienne, sur une distance de 550 km, l'avancée majeure concerne le tronçon principal de l'axe routier Tanger-Lagos. Axe névralgique de 7.600 km, ce tronçon reliera les pays de l'Afrique de l'Ouest à la Méditerranée, son état d'avancement étant de 70% à l'heure actuelle. Des avancées et des chantiers titanesques Au niveau national, ADM est concessionnaire d'un réseau de 1.800 km, dont 500 km sont en cours de construction, correspondant aux axes autoroutiers Fès-Oujda -opérationnel à la mi-2011-, et Marrakech-Agadir. Ce dernier axe, d'une longueur de 230 km, revêt une importance stratégique, dans le sens où il reliera les deux pôles touristiques majeurs du pays, et permettra également de favoriser les échanges commerciaux. Une première section longue de 50 km, la bifurcation Marrakech-RN8, est déjà opérationnelle depuis janvier 2009, la mise en service des autres sections de cette infrastructure étant prévue pour juin 2010, pour un coût prévisionnel estimé à 8 milliards de DH, dont 6 milliards sous la forme d'emprunts contractés auprès d'organismes financiers internationaux. A noter que le Fonds Hassan II est le principal actionnaire d'ADM, puisqu'il détient plus de 50% des 7,715 milliards de DH constituant le capital. Des efforts concertés qui permettent de porter le trafic autoroutier à une moyenne de 11 millions de kilomètres parcourus par jour. Un signal clair du positionnement du Maroc comme hub commercial reliant le Nord au Sud.