Qui aurait cru cela possible, un rapprochement malgré les distances et une union malgré les divergences. SAHAM n'a pas fait dans la demi-mesure, les festivités de la célébration ont commencé vendredi pour les collaborateurs, samedi pour le réseau exclusif et vont se poursuivre pour les courtiers et les clients. Présentation grandiose digne des lancements d'un grand produit, des écrans géants, une régie, des couleurs, un orchestre philharmonique et un présentateur célèbre, des interventions de qualité et des sourires partout, le tout suivi d'un dîner de gala accompagné d'un grand de la chanson populaire. Vous allez me dire tout ça pour un changement de nom ou d'identité visuelle, je vous dis que le jeu en vaut la chandelle. Le sud-africain SANLAM, par sa présence géographique et par ses statistiques, est tout simplement le N°1 du continent. Le Marocain SAHAM, par l'étendue de son réseau, par ses performances et par son expertise, fait de lui l'assureur incontournable de la place. Mélangez le tout et vous avez un mastodonte en assurance, en Service et en Finance. Bref, une structure qui, comme le veut son adage, vous fera «Vivre en confiance». Mais comment peut-on «vivre en confiance» alors que pour les deux pays tout s'oppose, la distance, la langue, les idéologies et surtout un non accord concernant l'affaire de tous les Marocains. Justement, c'est là où ce mariage prend toute son ampleur et où cette union devient une symbolique. SAHAM l'a apparemment compris et c'est pour cela que le Rebranding, où le passage de SAHAM à SANLAM s'est fait en grande pompe, était juste une annonce ou voulait-on faire passer un message ? Nous savons tous à quel point l'économique est imbriqué dans le politique chez les Anglo-saxons, comment les grandes firmes influencent les résultats des urnes et comment le financier montre le chemin au politicien. Ne dit-on pas que l'argent est le nerf de la guerre, que les finances sont l'élément clé de toute campagne politique ? Aujourd'hui, les deux assureurs ont mis de côté tout ce qui oppose les deux Etats et vont de l'avant, afin de développer, progresser et créer de la richesse tout en mettant le client au centre de leurs intérêts et de leurs préoccupations. Tout indique qu'ils sont sur le bon chemin, les résultats sont là pour en témoigner et, comme vous le savez, les chiffres ont la tête dure et n'acceptent pas d'interprétation. Lors de son intervention durant l'événement, Yahya Chraibi, jeune DG fraîchement nommé à la tête de SAHAM, a très bien résumé la situation : «Alone we go faster, together we go further». Le temps est donc à l'union, deux des plus grandes structures financières ont créé un pont. Au tour désormais des politiciens de l'emprunter pour que l'on puisse accorder nos violons et synchroniser nos mouvements pour le bien des peuples. Par Slimane BEN SOUDA