C'est ce mardi matin que s'est tenue une table ronde dont le thème abordé était «Politique de mise en œuvre et du contrôle de la sécurité sanitaire alimentaire au Maroc : une exigence indispensable pour une meilleure coopération avec l'UE». Organisée par la Chambre de commerce du Royaume-uni au Maroc, cette rencontre avait pour but de faire un peu la lumière sur les différentes règles de sécurité alimentaire à respecter, afin d'optimiser les échanges commerciaux entre le Maroc et l'UE. «Les garanties sanitaires produites par le pays tiers exportateur en termes de protection de la santé des consommateurs doivent être équivalentes à celles apportées par la réglementation européenne», explique Jacky Le Goslès, conseiller auprès du directeur en charge des affaires vétérinaires et internationales au sein de la Commission européenne. «Malheureusement, ce n'est pas souvent le cas», ajoute-t-il. Ces garanties sont tout de même conformes aux principes de l'accord sanitaire et phytosanitaire (SPS) concernant le commerce international des aliments. En plus de ces garanties, l'exportateur doit obligatoirement pouvoir prouver que les aliments exportés respectent la législation ou autre réglementation de l'UE. «Avant la crise de la vache folle nous ne possédions pas les moyens de vérifier que les règlements que nous avions imposés étaient appliqués par les pays exportateurs ou importateurs. Maintenant, on nous appelle la police des polices et nos amis de l'ONSSA ont pu nous voir à l'œuvre au Maroc lors de nos nombreux audits et contrôles. Contrairement à certains pays, nous avons toujours eu à faire à une autorité locale très réactive qui a toujours su identifier les problèmes et essayer d'y remédier, ce qui a permis une bonne collaboration», affirme Jacky Le Goslès. Au Maroc, c'est l'ONSSA (Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires) qui est l'autorité compétente en la matière. Saâd Lhoussaine, chef de la division du contrôle des produits végétaux au sein de l'ONSSA, est revenu sur les différentes politiques et moyens mis en œuvre pour répondre aux exigences internationales. Cela va de l'inspection et du contrôle des divers professionnels de l'alimentaire, à leur accompagnement pour être conforme aux normes de sécurité sanitaire. La Commission européenne a également mis en place un programme de formation (BTSF et PAN-SCOPA), afin d'aider les pays hors UE à se familiariser avec la législation de cette dernière et les procédures de contrôle.