Bourita reçoit le ministre gambien des AE, porteur d'un message écrit du Président de la Gambie à SM le Roi    Energie: El Adaoui souligne devant le Parlement le besoin d'une vision globale en matière de planification    Blinken propose un plan pour l'après-guerre à Gaza, sous l'égide de l'ONU    Bille: Le Maroc, un modèle d'engagement antidopage    Rougeole: 79 cas d'infection enregistrés dans 13 établissements pénitentiaires    Bulletin d'alerte : Vague de froid et chutes de neige dans plusieurs provinces du Royaume    Bourse de Casablanca : clôture en territoire positif    Groupe AKDITAL : une année 2024 exceptionnelle et une année 2025 prometteuse    Bugshan Morocco annonce un nouvel investissement hôtelier stratégique à Casablanca    Rabat : Conférence sur la lutte contre le terrorisme et la sécurité maritime le long des côtes atlantiques africaines    Hammouchi reçoit le Commissaire général d'information espagnol    Au nom de la famille ! L'interview choc d'Achraf Hakimi [Vidéo]    Info en images. Bonne dynamique des échanges commerciaux entre le Maroc et l'Espagne    Fitch Ratings cite les défis qui lèsent la note financière du Maroc : «la dépendance notable à l'agriculture, un taux de chômage élevé, de mauvais indicateurs de développement humain et de gouvernance»    Meydene Production présente «Halimiyate: Voyage dans les chefs-d'œuvre d'Abdel Halim Hafez»    Perspectives économiques : une croissance qui peine à convaincre    Fret maritime : le Maroc monte en grade chez les géants mondiaux    Education : l'enseignement privé en congrès pour penser l'avenir de l'école    Philip Morris Maghreb célèbre le Nouvel An Amazigh « Yd'Ennayer 2975 »    Golf : deux tournois de prestige à Rabat en février    Les Emirats annoncent le lancement du satellite "Mohamed Bin Zayed"    Chawki Benzehra, le cyberactiviste qui fait trembler le régime algérien    L'Union générale des journalistes arabes réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc    Régimes de retraite : El Adaoui en appelle au gouvernement pour activer la réforme    Espagne-Maroc. Le Roi d'Espagne souligne le caractère spécial des relations hispano-marocaines    CCAF / Programme de l'ultime journée: La RSB lorgne la première place du groupe !    Reda Belahyane : « Ma préoccupation principale est d'aider ma famille »    Foot: L'international marocain Rachad Fettal éloigné des terrains pour plusieurs mois    Tirage au sort du CHAN / Aujourd'hui: Horaire? Chaînes?    La Lazio en pourparlers avec Hellas Verone pour signer Reda Belahyane    Un député européen répond fermement à l'extrême gauche à Bruxelles : La politisation du Parlement européen, un outil au service d'agendas douteux du Polisario et de l'Algérie ?    Genève : Le Maroc prend part au 1er Congrès mondial sur les disparitions forcées    Appareils médicaux : L'UE envisage d'exclure les entreprises chinoises de ses marchés publics    Daniel Chapo investi nouveau Président du Mozambique    Températures prévues pour le jeudi 16 janvier 2025    Réforme de la Moudawana : À l'heure des amendements, les tests ADN sèment la discorde [INTEGRAL]    Lutte contre l'analphabétisme : Bilan insatisfaisant, selon Zineb El Adaoui    Radiologie interventionnelle. Un avenir prometteur    Le RN à la tête du groupe d'amitié France-Maroc : Karim Bencheikh se dit « effaré »    Théâtre Mohammed V de Rabat abrite une cérémonie à l'occasion du Nouvel An Amazigh 2975    Mehdi Bensaïd propose la création d'un forum professionnel permanent pour les industries culturelles arabes    Le président coréen Yoon Suk Yeol arrêté, une première dans l'histoire du pays    Exposition – « Elévations Silencieuses » : Mahi Binebine, quand le silence sculpte l'essence humaine    Bayrou promet de s'attaquer aux « innombrables » sujets d'inquiétude pour la France    Nouvel An Amazigh: Les célébrations de rue se mêlent aux revendications de mise en oeuvre de l'officialisation de la langue    L'Université de Birmingham garde fièrement le portrait de l'ambassadeur marocain ayant inspiré Shakespeare    Id Yennayer : Le vrai "Bonané" des Marocains !    Yennayer : Ces différences qu'il faut voir entre le Maroc et l'Algérie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Harlem Shake, comment fabrique-t-on les phénomènes sociaux ?
Publié dans Les ECO le 05 - 03 - 2013

À moins que vous ne viviez dans une grotte, vous devriez connaître le nouveau phénomène viral qui circule sur Internet ces temps-ci : le Harlem Shake. Il s'agit d'une vidéo présentant un groupe de personnes, souvent vêtues de costumes, dansant de manière burlesque sur le morceau du même nom du compositeur de musique électronique Baauer. L'expression trouve son origine du même homonyme ayant fait le buzz en février 2013 sur YouTube. Cependant, ce n'est sans doute pas la première vidéo qui atteint ce degré de partage ou d'implication des spectateurs à en devenir un véritable phénomène social. Une recherche sur le site de partage de vidéo, affiche jusqu'à 320.000 résultats environ de vidéos dont les vues dépassent les 4 millions. Vous vous souvenez sans doute de «Gangnam Style», le vidéoclip du chanteur coréen PSY, qui était méconnu jusqu'à quelques mois et qui a battu un nouveau record de nombre de vues sur Youtube, en dépassant un milliard de vues ou encore, les différentes vidéos liées aux révolutions du «printemps arabe», qui n'ont commencé nulle part ailleurs que sur les médias sociaux... Ce n'est pas la première fois que cela arrive. Tout cela suppose un autre questionnement : comment les médias sociaux se sont transformés en récipient ou conteneur des phénomènes sociaux ? Quelle est la particularité de ces nouveaux médias? «Là, nous sommes passés à un autre mode de communication, les réseaux sociaux permettent à tous les hommes de communiquer entre eux, cela a fait du monde un endroit où le lointain est devenu proche», répond Abdelbaki Belfkih, sociologue et professeur universitaire. Les hommes ont commencé par communiquer entre eux avec la parole, ensuite par l'écriture, après sont venus les premiers médias qui ont permis à l'individu de communiquer avec ses semblables. Cela a toujours permis de créer ce qu'on peut appeler les phénomènes sociaux. Rappellez-vous dans les années 90 du phénomène des soap-opéras sud-américains.
«Là est l'aspect le plus fort de ce que certains appellent l'âge postmoderne», poursuit le sociologue. Ceci a donc pour effet de faire naître plus facilement les phénomènes sociaux, les contenir et même les nourrir.
«Les Marocains, surtout les jeunes, sont reliés à tout ce qui se passe dans le monde et la Toile», répond Belfkih. D'ailleurs, certains groupes de jeunes s'y sont déjà initiés, tels les étudiants de l'Université Al Akhawayn, qui ont réuni quelques centaines de vues ou encore le staff de Hitradio, qui a obtenu plus de 80.000 vues sur le Net.
En revanche, le sociologue s'interroge sur la signification que peut avoir une telle danse. «Tout tourne autour du corps. C'est une prise de conscience de son existence, des possibilités qu'il offre et de sa liberté. Il définit ce que nous sommes, il exprime nos besoins, nos revendications, nos souffrances et nos subversions», estime le sociologue. En effet, on a beau contester le burlesque d'une danse pareille, mais pour le sociologue, il ne s'agit que de jeune gens qui expriment leur liberté et leur épanouissement à travers leur corps et les moyens technologiques dont ils disposent. En tout cas, le phénomène en Tunisie a pris une autre tournure politique devenant ainsi une autre nouvelle forme non-conventionnelle d'expression politique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.