Vendredi dernier, lors d'une rencontre avec une trentaine d'ambassadeurs étrangers en poste à Rabat, des partis de l'opposition (RNI, PAM, USFP, UC) n'ont pas fait preuve de diplomatie envers le gouvernement, sur lequel ils ont tiré à boulets rouges. «Les acquis de la Constitution sont en train d'être compromis par le gouvernement. Nous avons peur que le printemps arabe se mue en un hiver», a lancé le premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar. Le SG du PAM, Mustapha Bakkoury, un peu plus réservé et préférant «le langage diplomatique», a fait valoir son désaccord sur l'instrumentalisation de la religion à des fins politiciennes. Le RNI a, pour sa part, appelé à un «dialogue entre le gouvernement et l'opposition», alors que pour l'Union constitutionnelle, l'opinion publique ne doit pas croire que «l'opposition est en train de saboter l'action» du cabinet Benkirane.