Rien ne va plus entre le gouvernement et les centrales syndicales sur le dossier du dialogue social. Un brûlot qui risque, lui aussi, de marquer à jamais le passage de Abbas El Fassi à la Primature. Mercredi, alors que l'UGTM annonçait par la voix de son secrétaire général, Hamid Chabat, qu'elle menaçait de recourir à la grève en 2010, c'est au tour de l'ODT d'annoncer la couleur. Hier, son secrétaire général, Ali Lotfi, a déclaré que «le bilan social du gouvernement en 2009 est plutôt maigre et les réformes des secteurs publics, notamment l'éducation et la santé, sont restées inachevées». Si tous les syndicats - et à leur tête l'istiqlalienne UGTM (!) - s'accordent dans les prochaines semaines sur la même lecture du bilan social, Abbas El Fassi risque d'avoir, en 2010, toute la classe ouvrière sur le dos.