Le tournage de ce téléfilm a déjà été entamé à Arfoud. Cette nouvelle production met en lumière la question des Marocains séquestrés à Tindouf C'est à Arfoud que la jeune réalisatrice marocaine Fatima Boubekdi a choisi de tourner son dernier téléfilm «Tes larmes Ô Friha». Une nouvelle production qui aborde un sujet d'une actualité brûlante, celui des Marocains séquestrés aux camps de Tindouf. «L'idée de faire un téléfilm sur les camps de Tindouf ne date pas d'hier. Cela ne fait pas mal de temps que j'y pense sérieusement», nous confie la cinéaste. «Tes larmes Ô Friha» relate l'histoire de «Friha» et de son cousin «Nasr El Kafla» qui n'avaient qu'un rêve : fonder une famille, mais tout s'effondre lorsque «Nasr El Kafla» quitte sa tribu natale pour rejoindre le Front du Polisario. Ce n'est qu'après plusieurs années que «Nasr El Kafla»-incarné par Yassine Ahjam, acteur fétiche de Fatima Boubekdi-, décide de fuir Tindouf pour rentrer chez lui au Maroc. «Ce film aborde une époque très importante dans l'histoire de notre pays, celle des années 1970. Une période qui a connu des scissions au sein de bon nombre de tribus sahraouies», souligne Boubekdi. Outre Yassine Ahjam, le casting regroupe plusieurs acteurs marocains confirmés ou débutants. Il s'agit, entre autres, de la chanteuse Rachida Talal, qui participe pour la première fois à une production télévisuelle, de Abdellah Chakiri et de Hicham Ichaâb. «Le choix de Rachida n'est pas fortuit... Le fait qu'elle soit originaire du sud du Maroc et qu'elle parle le dialecte hassani me facilite énormément la tâche, puisque le téléfilm est en hassani», précise la jeune cinéaste. «Toutefois, j'ai tenu à ce que la langue adoptée soit compréhensible par tous les téléspectateurs marocains, d'où l'utilisation aussi de la langue arabe classique», ajoute-t-elle. Le petit écran, mon amour ! Ce téléfilm, le premier qui aborde la question des camps de Tindouf, place Fatima Boubekdi parmi les réalisateurs les plus prolifiques sur la scène artistique nationale. Après avoir suivi des stages de formation dans le domaine de la mise en scène théâtrale, elle participe à plusieurs films marocains en tant que «script girl». Une expérience qui lui a permis de maîtriser les techniques de la réalisation cinématographique et télévisuelle. Ainsi, elle réalise des téléfilms et des séries qui ont eu un grand succès au Maroc, en l'occurrence «Aïcha Douiyba», «Rmana et Bartale» et «Hdidane». Des productions se basant sur des légendes populaires qui ont drainé un nombre important de téléspectateurs.