La question des salaires des ex employés de la Fondation Zakoura pour le microcrédit refait surface. Après les multiples rumeurs concernant la non régularisation des salaires après la fusion de cette institution avec la Fondation de la Banque populaire pour le micro-crédit (FBPMC), de nouvelles précisions recueillies permettent de lever, en partie, l'ambigüité qui plane encore sur ce dossier. «La régularisation des salaires va intervenir durant les cinq prochains mois, nous a expliqué une source au sein de la FBPMC». La décision a été déjà prise dès le mois de janvier souligne la même source et consistera en une hausse de 12,5% pour l'ensemble du personnel de la Fondation. «La nouvelle décision ne signifie pas pour autant que les ex-employés de Zakoura ont obtenu gain de cause, car il s'agit apparemment d'un «faux problème». Ces employés touchaient à peine 2.000 dirhams avant la fusion», nous confie la même source, ce qui veut dire qu'il n' y avait en aucun cas une revue à la baisse de ces salaires, juste la décision de la fusion. «Cela ne s'est jamais produit», insiste notre source. La décision attendue donc avant la fin du mois de juillet va permettre la régularisation des salaires des personnes qui s'estiment lésées, avec des modèles de contrats qui clarifient nettement les droits et les obligations de chaque agent, ajoute notre source et qui va devoir déboucher en fin de compte sur un statut unique pour l'ensemble des salariés de la FBPCM et des ex salariés de Zakoura. Des efforts déployés Parallèlement à la question des salaires, d'autres chantiers sont entamés pour garantir la bonne marche de la fondation. Il s'agit notamment de l'activation d'un nouveau système d'information qui va devoir permettre un meilleur suivi et faciliterait les opérations de remembrement qui ont rencontré de grosses difficultés au départ, explique notre source. Ces opérations dites de remembrement concernent en effet les phases de regroupement des équipes des deux entités fusionnées, qui va prendre le nom d'Idmaj. «Un énorme effort a été par ailleurs déployé pour résoudre les multiples problèmes rencontrés, à commencer par la teneur attendue des réunions de remembrement qui ont dû se dérouler au sein des salles réservées à l'encadrement des demandeurs de micro-crédits, ce qui a naturellement pesé sur cette mission essentielle des agents», commente notre source. La phase de l'encadrement des demandeurs des micro-crédits est la phase la plus cruciale du processus de prévention des risques et ne se réduit pas à des réunions formelles avec les micros entrepreneurs. Cette page délicate est actuellement tournée, ce qui va permettre aux agents de mieux se concentrer sur leurs sujets et assurer un suivi régulier des crédits en cours. S'agissant de l'assainissement des impayés de l'ex Fondation Zakoura, «c'est le volet de la sanction des auteurs de fautes graves de gestion qui semblait avoir prévalu, avec parfois, des sanctions collectives prises suite à l'audit qui a été faite», note notre source qui ne semblait pas d'accord sur quelques décisions prises et qui dépassaient le champ de compétences des agents sanctionnés. Sur un autre volet, le projet «Low Know Banking», destiné à améliorer le taux de bancarisation des clients de la FBPMC est déjà en marche. L'ouverture des comptes bancaires est déjà entamée et concerne l'ensemble des clients qui vont aussi bénéficier de cartes bancaires pour l'ensemble du réseau, composé de 300 branches. Le protocole d'accord fixant les modalités de la fusion avait pour but principal une bancarisation massive de l'ensemble des bénéficiaires du micro-crédit qui se trouvent exclus du système bancaire, soit plus de 500.000 clients visés. Y.B