Le Maroc signe une convention internationale ayant pour objectif de prévenir, détecter et sanctionner la manipulation des compétitions sportives. Cet instrument juridique prévoit une large palette de mécanismes normatifs et opérationnels. Le Maroc s'engage pour la consécration de l'éthique dans le monde sportif. Après avoir activement participé aux négociations de la convention de Macolin, le royaume vient en effet d'y apposer sa signature, lundi, au siège du Conseil de l'Europe, à Strasbourg, par l'ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa, et le Secrétaire général-adjoint du Conseil de l'Europe, Bjorn Berge, en présence, notamment, du consul général du Maroc dans la ville alsacienne, Driss El Kaissi. A cette occasion, Benmoussa a remis les pleins pouvoirs originaux à Berge. Techniquement, cette convention est un instrument juridique international ayant pour objectif de prévenir, détecter et sanctionner la manipulation des compétitions sportives et de renforcer la coopération entre les autorités publiques concernées avec les organisations sportives et les opérateurs de paris sportifs. Soulignons que la «Convention de Macolin» prévoit une large palette de mécanismes normatifs et opérationnels ventilés sur neufs chapitres et ayant trait à la prévention, la répression, la coopération internationale et à l'échange d'information, tout en prévoyant des mécanismes de suivi et d'évaluation. Pour le Maroc, la signature de cet instrument est de nature à lui permettre de réaffirmer son engagement pour la préservation des valeurs d'éthique et d'intégrité, ainsi que son attachement à l'application des principes de bonne gouvernance sportive, comme indiqué dans un communiqué du consulat général du Royaume, à Strasbourg. Cette convention, qui constitue la seule norme de droit international en matière de manipulation des compétitions sportives, est entrée en vigueur le 1er septembre 2019. Elle a été signée par 30 Etats européens, ainsi que par l'Australie, et a été ratifiée par 7 Etats, à savoir : la Grèce, l'Italie, la Norvège, le Portugal, la République de Moldavie, la Suisse et l'Ukraine. Elle est ouverte à la signature des Etats non-membres ayant participé à son élaboration ou ayant le statut d'observateur auprès du Conseil de l'Europe, ainsi qu'aux autres Etats non-membres. Sami Nemli / Les Inspirations ECO