Après avoir dominé les élections législatives, communales et régionales du 8 septembre, le Rassemblement National des Indépendants (RNI) s'impose comme la première force politique au Maroc. Selon les données provisoires relatives à la répartition des sièges au titre de l'élection des membres de la Chambre des Représentants et des conseils des communes et des régions, suite à la fin de l'opération de dépouillement et de décompte des voix, le RNI est arrivé en tête en remportant 102 sièges aux législatives, 9.995 aux élections des conseils des communes et des arrondissements et 196 aux élections des conseils des régions. En extrapolant ses résultats aux législatives de 2021, le parti de la Colombe a fait un bond en avant en décrochant presque le triple des sièges qu'il avait obtenus en 2016 (37 sièges). Les résultats provisoires des élections communales et régionales confirment ce constat. En 2015, le RNI s'est contenté de la quatrième place avec seulement 4.408 sièges aux communales et 90 aux régionales. En revanche, le Parti de la justice et du développement, aux commandes depuis une décennie, a fait une déroute spectaculaire. Après s'être accaparé 125 sièges aux législatives de 2016, le parti n'a obtenu que 13 places au titre de ces échéances, se classant ainsi huitième. Ce recul s'est confirmé aussi aux élections communales et régionales. Le parti de la Lampe est arrivé huitième, avec respectivement 777 et 18 sièges, après avoir raflé la mise en 2015 en décrochant 5.021 sièges aux communales et 174 sièges aux régionales. Quant au Parti Authenticité et Modernité, il a réussi à conserver la deuxième place qu'il avait obtenue aux dernières législatives, en dépit d'un recul dans le nombre de sièges (86 contre 102). Aux régionales, il a remporté 143 sièges, contre 132 lors du dernier scrutin, alors qu'aux communales, il s'est adjugé 6.210 sièges contre 6.655 en 2015. Il ressort aussi des résultats provisoires relatifs à la répartition des sièges au titre de l'élection des membres de la Chambre des Représentants que l'Istiqlal a remporté 81 sièges, en se maintenant à la troisième place au classement, tout en réalisant une progression remarquable du nombre de sièges par rapport à 2016 (46 sièges). Il en va de même pour l'Union socialiste des forces populaires (USFP), qui a réussi à presque doubler sa part de sièges (35 contre 20 en 2016), une performance qui lui a permis d'occuper aujourd'hui la quatrième place. Le Mouvement populaire 5MP), lui, a décroché 29 sièges contre 27 lors des dernières législatives, alors que le Parti du progrès et du socialisme (PPS) s'est adjugé 21 sièges, avançant de deux places par rapport au dernier scrutin où il occupait la huitième place avec 12 sièges. L'Union constitutionnelle (UC) a stagné à la même position (7ème) avec 18 sièges (contre 19 en 2016). En ce qui concerne la répartition des sièges au titre de l'élection des membres des conseils des communes, l'Istiqlal est arrivé troisième avec 5.600 sièges (deuxième en 2015 avec 5.106 sièges), suivi de l'Union socialiste des forces populaires avec 2.415 sièges (sixième en 2015 avec 2 656 sièges) et du Mouvement populaire avec 2.253 sièges (cinquième en 2015 avec 3.007 sièges). L'Union constitutionnelle est arrivée sixième avec 1.626 sièges, après s'être classée huitième lors du dernier scrutin (1.489 sièges), suivie du Parti du progrès et du socialisme avec 1.532 sièges (septième en 2015 avec 1.766 sièges). Aux élections régionales, le parti de l'Istiqlal a avancé d'une place (144 sièges) après avoir été troisième en 2015 (119 sièges), suivi du Parti Authenticité et Modernité (143 sièges contre 132), de l'Union socialiste des forces populaires (48 sièges aux deux scrutins), du Mouvement Populaire (47 sièges contre 58), de l'Union Constitutionnelle (30 sièges contre 27) et du Parti du progrès et socialisme (29 sièges contre 23).