Attijari Global Research (AGR) a fait une compilation des agrégats financiers des sociétés cotées. Ses analystes qualifient le rebond des revenus agrégés de la cote de «significatif». Comme nous l'annoncions dans notre édition du 3 septembre, le marché boursier a retrouvé du dynamisme. Après BMCE Capital Global Research (BKGR), c'est autour d'Attijari Global Research (AGR) de faire une compilation des agrégats financiers des sociétés cotées. Ainsi, les analystes qualifient le rebond des revenus agrégés de la cote de «significatif» puisqu'il a atteint 13,5% au deuxième trimestre, contre seulement 1,3% au premier semestre. Ce sont quelque 57 sociétés cotées qui affichent une appréciation de leurs revenus, contre 13 émetteurs ayant accusé un repli de leur CA trimestriel. Elle attribue cette hausse à «un effet de base favorable» considérant que le deuxième trimestre de 2020 a été marqué par une période de confinement strict qui a duré plus de 80 jours. Dans ce contexte, deux principales tendances émergent. Les secteurs énergie, automobile et ciment qui affichent des performances commerciales positives, grâce au retour progressif à la normale de l'activité économique. À l'inverse, les secteurs banques et télécoms enregistrent de légers replis de leurs activités respectivement de 539 millions de dirhams (MDH), soit (-3%) et 148 MDH (-1,6%). Sur un tout autre registre, AGR relève «une nette décélération de la croissance des crédits à l'économie de 3,7% au terme du 1er semestre 2021, par rapport à des progressions soutenues de plus de 5% sur les deux premiers semestres de la période 2019-2020. «Un niveau de croissance qui demeure en deçà de la moyenne semestrielle observée au cours de la dernière décennie, soit de 5%», soutiennent les analystes qui déclarent que ce ralentissement de croissance des crédits n'est pas surprenant puisque «les banques seraient a priori plus regardantes à l'égard de la qualité de leurs créances après avoir déployé un effort considérable en 2020 pour soutenir l'économie marocaine face au choc inédit du Covid-19». Dans ce sillage, la croissance du PNB consolidé du secteur s'est fortement réduite à 1,4%. Il s'agit de la plus faible progression semestrielle observée au cours des sept dernières années. «Selon notre lecture préliminaire des résultats semestriels des banques cotées, nous croyons en une bonne tenue de la marge sur commissions et de la marge d'intérêt. À l'opposé, le résultat des activités de marché aurait eu un impact négatif sur la croissance du PNB», estime AGR. En effet, le portefeuille obligataire des banques a été pénalisé par un effet de base défavorable en raison «de deux baisses successives du taux directeur durant le premier semestre de 2020, conjugué à une dynamique relativement faible du marché obligataire durant l'année en cours». Sami Nemli / Les Inspirations ECO