Notre tourisme est-il vraiment tiré d'affaire ? À en croire les dernières sorties médiatiques des officiels, des opérateurs comme des investisseurs, la réponse est négative. Pis encore, le secteur manque cruellement de visibilité et la zone de turbulences s'avère plus pesante qu'on ne l'espérait. Si la saison estivale a pu être sauvée in extremis, ce n'est pas vraiment le cas pour la fin de l'année. Les officiels poussent vers la diversification des marchés et les opérateurs pleurent les effets de la crise sur les budgets de leur clientèle habituelle. Entre les deux, les investisseurs touristiques, se posent des questions et sont de plus en plus indécis. S'ils se lancent à fond, ils ne sont pas sûrs d'avoir des taux de remplissage qui leur assureront un retour sur investissement correct et s'ils reportent leurs projets, ils risquent de passer à côté d'une éventuelle reprise. Le rôle que doit jouer le gouvernement à ce titre est plus de rassurer mais aussi de donner des garanties et à l'image des autres secteurs, assurer un climat des affaires favorable à de la croissance et du développement. On l'aura donc compris, tous les intervenants n'ont pas le droit de faire le touriste. Ils doivent faire preuve d'audace et d'innovation car il s'agit d'assurer une offre à un nouveau type de tourisme qui ne se limite pas uniquement à la capacité litière mais qui fait rêver, qui mixe les formules et surtout qui assure le meilleur rapport qualité-prix.