L'Agence nationale de la sécurité routière vient de signer un contrat de collaboration et de recherche scientifique et technique avec l'Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir. Son objectif est de digitaliser les épreuves pour l'obtention du permis de conduire et de généraliser l'usage des nouvelles technologies dans ce domaine d'ici l'année prochaine. Détails… Un vent de nouveauté «technologique» souffle sur les épreuves pour l'obtention du permis de conduire ! La digitalisation est, ainsi, désormais la voie choisie par l'Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) afin de mettre à niveau des évaluations et limiter l'intervention humaine sur le long du processus menant vers l'attribution du droit au permis de conduire. C'est dans ce sens qu'un contrat de collaboration et de recherche scientifique et technique vient d'être scellé entre le directeur générale NARSA, Benacer Boulaajoul, et Hicham El Habti, président de l'Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir (UM6P). Un accord, est-il expliqué, qui vise à booster le niveau des formations dispensées par les établissements d'enseignement de la conduite, à garantir une évaluation objective, transparente et équitable de l'acquisition des connaissances et des compétences par les conducteurs novices et à crédibiliser davantage l'obtention du permis de conduire en assurant un processus de traçabilité et de transparence dans l'évaluation des candidats à l'examen pratique du permis de conduire. Une démarche scientifique sur quatre phases Globalement, la mise en œuvre de ce partenariat portera sur quatre étapes complémentaires qui seront successivement exécutées. La première phase consistera à réaliser des études. La deuxième phase sera consacrée à la conception. La troisième phase sera dédiée à la réalisation et au développement, tandis que la quatrième et dernière étape portera sur les tests du dispositif technique. Pour commencer, la collaboration scientifique et technique entre les deux partenaires portera sur la création d'un kit de digitalisation qui sera intégré aux véhicules d'examen pour permettre l'évaluation objective des performances des candidats au permis de conduire dans des conditions réelles de conduite. Dans une déclaration à la presse, Boulaajoul a indiqué que cet accord ambitionne de digitaliser et dématérialiser l'évaluation des candidats aux épreuves pratiques. Dans le cadre du nouveau système des examens pratiques, cette opération sera digitalisée puisque toutes les opérations de terrain seront réalisées à l'aide de machines et vont donc limiter l'implication de l'élément humain dans l'évaluation objective du candidat, a-t-il expliqué. Les épreuves pratiques seront notamment effectuées à l'aide d'une voiture intelligente qui interagit avec son environnement. Les chercheurs et universitaires de l'UM6P se pencheront sur la réalisation d'un projet modèle et le présenteront au début de l'année prochaine en attendant de le généraliser au niveau national, a-t-il détaillé. Les épreuves théoriques ne seront pas en reste. En effet, elles seront enrichies : la NARSA dispose d'un matériel complet des épreuves théoriques pour l'obtention du permis de conduire, à travers le projet d'une «banque» de questions qui va en compter 1.000 au lieu de 600 actuellement, a-t-il ajouté. Que des «as» du volant dans deux ans ! Dans une déclaration à la presse, Hicham El Habti a, de son côté, affirmé que la signature de cet accord de partenariat et de coopération s'inscrit dans le cadre de la digitalisation des épreuves pour l'obtention du permis de conduire et des efforts déployés par la NARSA en vue d'améliorer les services rendus aux citoyens. La mise en application de cette convention se base essentiellement sur les ressources humaines hautement qualifiées dont dispose l'UM6P en matière de bases de données, d'intelligence artificielle en plus des ressources matérielles nécessaires, notamment le «Data Center» de Benguerir. Signalons que cet accord s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme d'action de la NARSA, au titre de la période 2020-2022, portant sur l'ouverture sur les nouvelles technologies, l'encouragement de la recherche scientifique et le développement de son expertise. Il permettra à la NARSA d'être, à court terme, un acteur entièrement digitalisé et de diminuer sensiblement, à terme, le fléau des accidents de la circulation. Aziz Diouf / Les Inspirations Eco