C'est reparti pour le Moroccan academic and research wide area network (MARWAN), mais pour un autre opérateur national. Hier, le directeur du Centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST) et le directeur général de Méditel, en présence du secrétaire général du département de l'Enseignement supérieur et du responsable du réseau MARWAN viennent, en effet, de signer hier une convention portant sur l'exploitation des infrastructures de Méditel par MARWAN. Ce réseau s'appuie sur les infrastructures des opérateurs télécoms existants. «Jusqu'à présent nous travaillions avec Maroc Telecom, puisque c'était le seul opérateur existant. Mais depuis la libéralisation de ce secteur, nous avons fait jouer la concurrence», explique Redouane Merrouche, le responsable du réseau MARWAN. Ainsi, le CNRST a lancé cette année une consultation auprès des trois opérateurs pour sélectionner la meilleure offre. Et c'est Méditel qui remporte le lot. «Leur offre était en effet plus intéressante : elle permettra au réseau d'avoir une capacité supérieure aux années précédentes, notamment avec une connectivité plus rapide», précise Merrouche. MARWAN relié à GEANT Créé en 1998, MARWAN interconnecte la quasi-totalité des établissements d'enseignement et de recherche en une sorte d'intranet privé. MARWAN est ainsi le «premier réseau informatique national à but non lucratif, dédié à l'éducation, à la formation et à la recherche», détaille leur site web. Aux Etats-Unis, ce type de réseau existe depuis les années 60 du siècle dernier. Ses fonctionnalités permettent «la valorisation des travaux de recherche par l'archivage électronique, le traitement et la diffusion, et l'accès aux réseaux internationaux de recherche». Depuis 2005, MARWAN est relié au réseau GEANT, qui interconnecte tous les réseaux européens. Et par la même, à tous les autres réseaux du pourtour méditerranéen, eux-mêmes connectés à GEANT grâce au projet Euromediconnect2. «Nous avons été les premiers dans la région méditerranéenne à installer un tel réseau. Mais nous ne sommes pas les meilleurs. Nous dépendons des opérateurs télécoms. Si les infrastructures existantes sont très développées, nous sommes freinés par les coûts élevés», fait remarquer Merrouche. Ce qui expliquerait d'ailleurs que le débit ne soit pas au niveau souhaité par les responsables de MARWAN.