Pour le gouvernement, le Programme de réduction des disparités territoriales et sociales, qui prend fin en 2023, a permis d'améliorer le taux d'accès aux services de base aux populations rurales. La réalisation des infrastructures à fort impact économique et social s'est poursuivie en dépit des contraintes budgétaires et logistiques engendrées par la crise sanitaire pour la continuité du programme de réduction des disparités territoriales et sociales. Interpellé sur l'état des lieux du Programme de réduction des disparités territoriales et sociales-PRDTS au sein de la Chambre des conseillers, Noureddine Boutayeb, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur a mis en relief le rôle de ce programme qui a démarré en 2017 et prend fin en 2023, dans l'atténuation du seuil de déficit des zones couvertes par le programme. «Un plan d'action annuel est établi et précise les domaines d'intervention, et ce sont cinq plans qui ont été mis en œuvre jusqu'à présent», a précisé le ministre devant les élus de la 2e Chambre. Le budget global, alloué aux projets initiés, atteint prés de 32 MMDH, de même qu'un système d'information géographique a été lancé en vue d'atteindre les objectifs tracés pour les douars concernés, a ajouté Boutayeb. L'un des principaux acquis est sans aucun doute l'extension du réseau des routes destinées au désenclavement, avec 6.494 km de routes aménagés, de même que la question de l'entretien reste prioritaire, avec 4.268 km de routes qui ont bénéficié des travaux d'entretien financés par le PRDTS. En matière de renforcement de l'offre éducative, le bilan provisoire du programme laisse dégager une accélération des travaux de construction des établissements scolaires dans les zones ciblées annuellement, avec un total de 1.318 établissements construits, et 2.786 établissements scolaires réaménagés. À noter que le programme se focalise aussi sur le renforcement des infrastructures sanitaires, avec un total de 444 centres sanitaires qui ont été construits jusqu'à présent, comme le laisse dégager le bilan remis aux membres de la 2e instance législative. Il faut dire que le bilan d'étape du PRDTS montre que le choix de l'orientation spatiale dans le développement rural, ainsi que l'adoption d'une stratégie qui est basée sur la convergence forment la base d'action de l'Exécutif. Les constats des élus Les données, recueillies par les conseillers, montrent que plusieurs pistes ont été identifiées pour améliorer les interventions futures dans ce vaste chantier de désenclavement des zones difficiles d'accès. En gros, ce sont la révision des conditions exigées pour bénéficier des projets, l'absence de l'entretien et une plus grande implication des communes qui sont les principaux constats dressés par les membres de la 2e Chambre. Les principaux indicateurs indiquent que des routes rurales programmées ont été réalisées à hauteur de 85% et ont été ouvertes devant les usagers, alors que 10,2% des routes prévues par le programme national sont en cours d'achèvement. La situation semble être par contre problématique pour plusieurs tronçons, soit 600 km de routes rurales qui n'ont pas été exécutées. À souligner que l'indice annuel de la réalisation des routes qui a été fixé à 1.500 km par an n'a pas encore été réalisé avec 1.309 km qui ont été atteints. Pour rappel, le PRDTS (2017-2023) est un programme gouvernemental qui vise l'équipement de 24.000 douars répartis sur l'ensemble du territoire national en services de base, que sont les routes, les ouvrages d'art, l'adduction en eau potable, l'électrification, les écoles et les dispensaires. Désenclavement régional : le gouvernement et les régions mobilisées La convergence des actions et le suivi accaparent l'attention durant cette étape de mise en œuvre du Programme de réduction des disparités territoriales et sociales en milieu rural (PRDTS). Outre l'apport en chiffres des indicateurs relatifs aux projets achevés et ceux en cours, le renforcement de la coordination entre l'ensemble des intervenants, de manière à atteindre les objectifs définis, est également à l'ordre du jour durant cette étape de mise en œuvre du programme, tout en accélérant la cadence de réalisation des projets. L'une des pistes privilégiées actuellement par le gouvernement concerne «le recours aux leviers structurels pour agir en amont sur les inégalités sociales». À côté de ces leviers structurels qui pourront constituer un puissant rempart contre la prolifération des disparités sociales et spatiales entre le monde rural et urbain, les efforts devront se focaliser durant les deux prochaines années sur l'intégration d'autres programmes conçus soit par les dotations réservées par les établissements publics ou dans le cadre de la 3e étape de l'INDH qui sera axée sur les AGR. Younes Bennajah / Les Inspirations Eco