Plusieurs témoins oculaires ont rapporté l'observation d'une boule de feu ayant traversé le ciel de plusieurs régions du Maroc. Un des membres de la fondation Atlas Dark Sky, Bentaleb Mustapha, à lui même été témoin de ce phénomène à partir de la région de Armed/Asni aux confins du Park National du Toubkal et le décrit comme suit: « Nous avons vu la lumière intense traverser le ciel en provenance du Sud-Est et allant vers le Nord Nord-Ouest. Le phénomène a persisté une quinzaine de secondes et la couleur dominante était le blanc avec des nuances jaune et verte ». Un autre témoignage a été rapporté très tôt par M'hamed Bhiri sur les ondes de la chaîne inter de la SNRT. Il a en effet observé le phénomène à partir d'une terrasse à Rabat et affirme l'avoir vu se diriger vers l'océan, il précise en outre ce qui suit: « J'estime le temps de mon observation à 6 ou 7 secondes jusqu'à la désintégration, la boule fortement lumineuse s'amincissant avant d'éclater en étincelles oranges et s'évanouir dans le noir d'un ciel sans nuages ». L'observatoire de l'Oukaimeden a pu capter l'événement depuis la caméra All Sky du programme MOSS et également depuis deux autres caméra dédiées à l'observation des météores: La caméra du réseau FRIPON1 récemment installée au Parc des Oliviers à Tameslouht, banlieue de Marrakech, et une des caméra du réseau Desert Fireball Network opérée en coopération avec l'Université de Curtin3 en Australie et le laboratoire GAIA de l'université Hassan II de Casablanca et installée à l'Université Al Akhawain à Ifrane (voir plus de détail sur ces deux réseau dans le communiqué n°2/2021 de l'Observatoire). Les chercheurs de l'observatoires et du laboratoire GAIA en étroite collaboration avec les scientifiques de l'Observatoire de Paris et ceux de l'Université de Curtin on pu estimer la trajectoire du bolide qui semble avoir fini sa course dans l'Océan Atlantique au large des cotes Marocaines. Le phénomène est survenu à 20h47mn50s. On ne peut pour l'instant pas affirmer avec certitude la nature de l'objet qui peut tout aussi bien être d'origine celeste (Meteorid) ou humaine (débris de satellite ou de fusée). Les analyses des données sont toujours en cours par les chercheurs et doctorants du LPHEA avec leurs partenaires et une communication scientifique relatera incessamment ce phénomène.