Le vice-président de la Commission européenne (CE) chargé de la protection du mode de vie européen, Margaritis Schinas, a estimé, lundi, que la « Super League », nouvelle compétition de football créée par 12 grands clubs du Vieux continent, est contraire aux valeurs européennes de « diversité » et d' »inclusion ». « Nous devons défendre un modèle européen de sport fondé sur des valeurs, sur la diversité et l'inclusion. Il n'est pas question de le réserver aux quelques clubs riches et puissants qui veulent rompre les liens » avec les fédérations nationales de football, a écrit le vice-président de la Commission européenne sur Twitter. Selon M. Schinas, « l'universalité, l'inclusion et la diversité sont des éléments clés du sport européen et de notre mode de vie européen ». Douze grands clubs européens ont officialisé le lancement de la « Super League », une compétition privée vouée à concurrencer la Ligue des champions organisée par l'UEFA. Il s'agit de AC Milan, Arsenal, Atlético Madrid, Chelsea FC, FC Barcelone, Inter Milan, Juventus, Liverpool, Manchester City, Manchester United, Real Madrid et Tottenham qui se sont unis en tant que clubs fondateurs. Par ailleurs, le président du Real Madrid a été désigné président de cette nouvelle compétition de football. Selon ses initiateurs, la « Super League » fonctionnerait sous la forme d'une saison régulière opposant 20 clubs, quinze d'entre eux (« les clubs fondateurs », les 12 cités et trois supplémentaires restant à déterminer) étant qualifiés d'office chaque année et les cinq autres choisis « à travers un système basé sur leur performance de la saison précédente ». L'UEFA, l'instance dirigeante du football européen, avait auparavant prévenu que tout club, qui ferait sécession dans l'intention de remplacer l'actuelle Ligue des champions, serait exclu des compétitions nationales et internationales, et que leurs joueurs ne pourraient plus jouer en équipe nationale, par exemple à l'Euro ou à la Coupe du monde.