Mercredi 14 novembre 2012, après avoir assassiné Ahmed Jaabari, chef des opérations militaires du Hamas, Israël a procédé à une nouvelle agression israélienne à Gaza par voie aérienne et maritime. Le bilan des victimes palestiniennes au 19 novembre 2012 est déjà de 93 morts et de centaines de blessés. Des bâtiments officiels ont été attaqués, tels que le siège du gouvernement, l'hôtel de police, le stade et l'Université islamique. Même le Centre de presse qui abrite cependant des agences étrangères n'a pas été épargné et 8 journalistes palestiniens ont été blessés. L'opération «Pilier de défense» menée par Israël et qui pourrait s'accompagner d'une intervention terrestre, est due selon les milieux israéliens au tir de roquettes en provenance de Gaza sur les villes israéliennes et qui ont causé la mort de trois personnes. Alors que le président américain a déclaré qu'Israël avait «le droit de se défendre», l'ONU, la France et les pays Arabes tentent d'obtenir une trêve pour arrêter l'effusion de sang. Mais au-delà de la trêve, il est temps de trouver une solution au conflit israélo-palestinien pour éviter d'autres victimes à l'avenir. Rappelons nous qu'en décembre 2008 et janvier 2009, Israël avait déjà mené une opération militaire terrestre à Gaza qui avait fait 1.300 morts, dont 410 enfants et 108 femmes, ainsi que 5.300 blessés. Les attaques israéliennes lors de cette opération avaient détruit 4.000 immeubles et endommagé 20.000 autres. Les dégâts infligés par cette attaque israélienne à Gaza ont été estimés à 1,4 milliard de $. Pourtant la solution au conflit israélo-palestinien existe : l'instauration d'un Etat palestinien vivant côte à côte avec Israël. La Ligue arabe avait déjà annoncé qu'elle reconnaîtrait l'Etat d'Israël dans le cadre de cette solution. Le président Mahmoud Abbas a déclaré à plusieurs reprises que la création d'un Etat palestinien résoudrait définitivement le conflit avec Israël. La difficulté provient de l'intransigeance du gouvernement israélien qui ne veut faire aucun effort pour trouver une solution. C'est ainsi qu'il a refusé catégoriquement d'arrêter la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem. Cela prouve amplement qu'il ne veut pas d'un Etat palestinien, car à force de coloniser la Cisjordanie et Jérusalem, il sera matériellement impossible de créer un Etat palestinien viable. Ceux qui ne souhaitent pas une solution à ce conflit déclarent cyniquement qu'il appartient aux Israéliens et aux Palestiniens de résoudre eux-mêmes le problème. Or ceci est impossible du fait de l'intransigeance israélienne. Aussi, la seule solution est une pression forte sur Israël pour l'amener à faire des concessions. Cette pression ne peut venir que des Etats-Unis et dans une moindre mesure de l'Union-européenne. En effet, les Etats-Unis aident politiquement, financièrement et militairement Israël et sont les seuls à pouvoir exercer une véritable pression. Il appartient au président Obama qui vient d'être réélu et qui dispose d'une marge de manœuvre plus grande que lors de son premier mandat, de prendre une initiative forte pour la résolution du conflit israélo-palestinien. Pour l'Europe, la France qui a une position équilibrée sur le conflit israélo-palestinien, pourrait également jouer un rôle utile. La communauté internationale pourrait également jouer un rôle positif en reconnaissant la Palestine comme Etat membre de l'Organisation des Nations-unies. D'ailleurs, le président Mahmoud Abbas compte en faire la demande officielle au courant de ce mois de novembre 2012. En conclusion, le drame que vit le peuple palestinien n'a que trop duré. Israël de son côté doit comprendre qu'il ne peut vivre en paix, qu'en réglant le problème palestinien et en faisant la paix avec ses voisins arabes. L'occident de son côté doit rendre justice au peuple palestinien au-delà de ses intérêts égoïstes. Saluons enfin la position du Maroc, qui a travers son appartenance au Conseil de sécurité de l'ONU, a multiplié les démarches pour l'arrêt de l'agression israélienne à Gaza, de même qu'il a décidé d'installer le plus rapidement possible, un hôpital de campagne à Gaza pour soigner les nombreux blessés de cette agression.