«Le Maroc est un pays engagé dans les réformes politiques». Le constat est d'Ana Palacio, ex-ministre espagnole des Affaires étrangères dans le gouvernement conservateur de José Maria Aznar. Lors de la présentation d'une étude sur les relations extérieures de l'UE avec les pays de l'Afrique du Nord, élaborée par le think-tank européen European Council on Foreign Relation (ECFR), l'ancienne diplomate en chef a estimé que «comme Européens, nous devons encourager les réformes». À cet égard, elle a qualifié d'injuste le fait de ne pas reconnaitre les réformes engagées par le Maroc et a considéré l'arrivée au pouvoir du parti islamiste, le PJD, comme preuve de cette ouverture politique enclenchée par le royaume. Sur ce même registre, Ana Palacio n'a pas manqué d'appeler l'UE à défendre les intérêts économiques des partenaires maghrébins de la communauté européenne, car l'Europe ne peut pas s'abstraire du Sud. Quant au co-auteur de ce rapport, le diplomate britannique Nick Witney, celui-ci a estimé que le conflit du Sahara est un obstacle pour la démocratie et a invité l'UE «à ne plus se cacher derrière l'ONU», l'invitant à faire un pas en avant et à tenter d'établir un processus conduisant à l'ouverture des frontières entre le Maroc et l'Algérie. Toujours au sujet du conflit du Sahara, Ana Palacio a estimé que l'Espagne a une responsabilité morale et juridique à propos de ce conflit, toutefois, elle a reconnu qu'il fallait être «réaliste».