unissez-vous et démissionnez ! Si vous n'en êtes pas capables, terrez-vous ! Et si, vraiment, vous ne le pouvez pas, parce que, avouez-le, vous ne pouvez rien du tout, alors, je vous en supplie, taisez-vous ! Fermez-là, quoi ! Qu'on ne vous entende plus ! «Oua dalika ad3afou l'imane». Comme pour ce type de délit on n'a pas prévu de potence, ça serait vraiment la moindre des repentances. Je suis désolé de vous le dire aussi crûment, mais dans cette «affaire», vous avez été lamentables. Pis : pitoyables. Tous ! Autant que vous êtes. Vous vous êtes ridiculisés, et nous avec. Commençons par le commencement. «Elle», c'est-à-dire cette Aminatou qui a démontré qu'au Maroc on avait un vrai fourre-tout, était partie faire sa nième tournée pour défendre «sa» cause. Soit ! Alors, comme tout un chacun, j'ai supposé que ceux qui payés pour savoir, l'ont suivie de très près et devaient donc savoir, plus ou moins, qui elle avait vu, ce qu'elle a dû leur dire, ce qu'on a dû lui dire, voire, ce qu'on a dû lui dire de faire. En gros, si on connaît un tant soit peu son boulot, on devait aisément deviner que cette fois-ci, plus que jamais, elle allait revenir avec un coup fourré, et donc il fallait lui faire foirer son coup. Ça s'appelle de la «prévoyance». J'ai bien dit «prévoyance» et pas «voyance» car on n'allait quand même pas leur demander, en plus, de deviner à quelle sauce elle avait décidé – ou, si vous préférez, «on» a décidé pour elle – «de bouffer du marocain». Cette réserve mise à part, à mon humble avis de citoyen surpris et ahuri par autant d'improvisations, tout le reste devait être géré avec jugeote et esprit de prévision. Puisque, nous répète-t-on tout le temps, nous sommes en guerre, et je veux bien le croire, alors on doit être constamment «stratégique». Oh, c'était loin d'être de la «haute stratégie». Il fallait juste ne pas tomber dans son piège. Rien que ça. Tu parles ! Ils sont tombés en plein dans le panneau. «Tu ne veux pas remplir la case ? Ah bon ? Alors, ouste ! Tu vides les lieux et fissa !». Et, apparemment, ils étaient à mille lieux de penser que c'est justement ce qu'elle cherchait : se retrouver dans les bras de l'Espagne, donc, entre les mains de l'Europe et bien au-delà, et très vite, tout ce beau monde qui nous veut du bien allait bien la prendre en main, et, tôt ou tard, nous taper sur les doigts. Et, comme vous l'avez vu, ça n'a pas tardé. Et bien avant qu'on ne soit obligés, la tête baissée et la queue entre les jambes, d'accepter de lui ouvrir de nouveau les portes pour qu'elle puisse retourner, les pieds calés dans un fauteuil roulant mais les bras bien levés en bras d'honneur, dans le pays qu'elle s'évertue par tous les moyens, y compris les plus vilains, à faire croire qu'il n'est QUE le sien. Entre temps, en faisant la grève de la faim - et non pas fait semblant comme on n'a voulu ici nous le faire avaler - elle avait réussi à apitoyer et à mettre la Terre entière contre nous. Déjà qu'on n'était pas très bien lotis... Et que disaient nos gaffeurs en chef, toutes responsabilités et tendances confondues ? «Nous n'accepterons jamais qu'elle ne revienne ici si elle ne reconnaît pas la souveraineté indiscutable du Maroc sur son Sahara». Foutaises ! Non seulement, elle n'a rien reconnu du tout, mais, en plus, quoi qu'ils disent, désormais ils vont être acculés à refouler leurs instincts refouleurs et à lui souhaiter à chaque fois, sans broncher, la bienvenue, elle et tous ses amis, même s'ils ne remplissent aucune des cases. Qui veut parier ?