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Vigilance sur le taux d'endettement
Publié dans Les ECO le 01 - 11 - 2012

Si jusqu'à présent, le Maroc a pu capitaliser sur son faible niveau d'endettement, la situation est en phase de changement. Avec la nouvelle émission prévue à la fin du mois en cours, le taux d'endettement du Maroc devrait s'accroître une nouvelle fois. Pour l'heure, son niveau reste bien en deçà des moyennes enregistrées dans les pays développés. À fin juin dernier par exemple, le taux d'endettement du Maroc s'établissait aux alentours de 54%. Au même moment, plusieurs pays dits développés frôlent des taux d'endettement de 100% du PIB. Du coup, la situation du Maroc semble être, en principe, rassurante. Or, dans les faits, il faudrait également voir du côté de l'évolution de cet endettement. En effet, le rythme d'évolution de l'endettement public appelle à beaucoup de vigilance. Selon les statistiques de la direction du Trésor, le Maroc connaît depuis 2008 un inversement de la tendance du taux d'endettement.
En baisse depuis 2005, il s'est inscrit dans une tendance haussière depuis 2008, gagnant plus de 7%. Ceci ne manque d'ailleurs pas de se refléter au niveau budgétaire. Dans le projet de loi de finances 2013, l'Etat prévoit des crédits au titre du service de la dette publique, comprenant le remboursement du capital et le règlement des intérêts et commissions, de l'ordre de 39,26 MMDH. Les charges liées aux différents emprunts extérieurs du royaume restent marginales comparativement à celles de la dette intérieure. Ainsi, selon le ministère de l'Economie et des finances, les charges de la dette extérieure devraient s'établir en 2013 à 8,1 MMDH, en augmentation de 6,6% par rapport à l'exercice en cours.
Ce montant inclut plus de 3,6 MMDH de charges liées exclusivement aux intérêts et commissions, soit plus de 25% de plus qu'en 2012. Ce montant devrait augmenter davantage à partir de 2013, avec notamment l'arrivée des premières échéances de l'émission prévues à la fin du mois de novembre, ainsi que celles des autres emprunts bilatéraux, notamment auprès des pays du Golfe et des institutions internationales. On s'attend donc clairement à une envolée des charges de la dette extérieure à partir de 2013. À cela, il faudra ajouter les charges liées aux différents recours du Trésor aux marchés locaux. Le montant budgétisé au titre des charges de la dette intérieure pour l'année 2013 s'établit ainsi à 31,14 MMDH. De plus, «les crédits inscrits au titre du service de la dette publique sont destinés à hauteur de 79,30% à couvrir les charges de la dette interne et à hauteur de 20,69% pour couvrir les charges de la dette externe», précise-t-on auprès du ministère des Finances.
Il faut dire que cette situation, bien que loin d'être encore critique, ne manque cependant pas d'inquiéter. L'association Capdema, qui a récemment publié une analyse critique des finances publiques et des perspectives à horizon 2020, n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme. En effet, le principal reproche réside dans le fait que le rythme d'endettement de ces dernières années risque de réduire les marges de manœuvre des générations futures. «C'est dans un souci d'équité fiscale entre les générations que le budget Capdema recommande d'introduire des mécanismes de limitation du plafond de la dette, ainsi qu'une politique de réduction du stock de dettes, en limitant les emprunts et en accélérant la cadence de remboursement», note-t-on auprès de Capdema. Cette recommandation part du principe que plus l'Etat s'endette plus il aura besoin de ressources pour les remboursements, chose qui pourrait induire une augmentation de la pression fiscale sur les générations futures. Dans ce contexte, la proposition de l'association est de réduire le stock de dettes. Dans un environnement déficitaire en liquidités, un endettement ascendant du Trésor signifie un assèchement plus accru de ces liquidités, une situation qui pénalise surtout les ménages et les petites entreprises. Il serait donc plus judicieux de s'engager sur une consolidation fiscale étalée sur les six prochaines années, avec la limitation des emprunts à un niveau plafond de 5,37% du PIB, soit des montants annuels entre 44 et 53 MMDH. «Il est à noter que c'est principalement le service de la dette qui nous oblige à prévoir des niveaux de déficit supérieurs à ceux promis par le gouvernement pour 2012-2016», notent les rédacteurs du rapport de Capdema.
En effet, si nous nous en tenons exclusivement aux remboursements budgétaires officiels, nous atteindrons dès 2015 la barre des 3% de déficit du PIB. En d'autres termes, le Maroc pourrait jouer la carte de la maîtrise de l'endettement pour atteindre son objectif de maîtrise du déficit budgétaire. Il reste seulement à trouver d'autres moyens de financer ses ambitions de croissance.
Vers une baisse de la part de la dette intérieure
La principale composante de l'encours de la dette du Trésor demeure la dette négociable avec un encours de 330,3 MMDH à fin 2011, soit une part de 77% de l'encours total de la dette du Trésor. Les bons du Trésor émis par adjudication restent la principale composante de la dette négociable, avec une part de 95% en hausse d'un point par rapport à fin 2010.
Cependant, ce chiffre risque de s'inscrire en baisse dès la concrétisation de la levée prévue en ce mois de novembre. Par ailleurs, selon le rapport sur la dette accompagnant les documents du projets de loi de finances 2013, la ventilation de l'encours de la dette négociable par maturité initiale montre que près de 76% de ladite dette, ont été mobilisés avec des maturités supérieures ou égales à 5 ans. Sur la base de la durée initiale du prêt, le portefeuille de la dette extérieure du Trésor est pour sa part exclusivement à moyen et long termes.
Lire : Emprunt à l'international, le compte à rebours a commencé


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