Le FUS fait encore parler de lui. L'équipe dirigeante fussiste s'est lancée dans un vaste programme de mise à niveau des multiples sections du club. Objectif: redorer le blason du club omnisports, créé il y a de cela 60 ans. Récemment, le FUS a été reconnu d'utilité publique. Contacté par Les Echos, une source proche du bureau affirme que «le club omnisports du FUS regroupe une vingtaine de disciplines sportives. Doù la nécessité d'assurer une bonne gestion». Et de préciser que «l'association sportive aura la possibilité de recevoir une fois par an des subventions et des dons d'une façon illimitée de la part des donateurs». Rappelons que sur les 176 associations sportives évoluant sur le champ sportif national, quatre seulement sont reconnues d'utilité publique. Il s'agit de l'Académie Mohammed VI de football, Spécial Olympics Morocco et la Fédération royale marocaine d'athlétisme. En ce qui concerne le FUS, «cette reconnaissance d'utilité publique permettra au club de trouver des ressources financières nécessaires pour les autres sections, exception faite du football. C'est la discipline maîtresse dans la mesure où elle bénéficie d'un apport intéressant des sponsors via la télévision et des autres partenaires», renchérit ce responsable de la maison fussiste. Aujourd'hui, 400 licenciés représentant diverses disciplines évoluent au sein du club. Le FUS, c'est aussi une entreprise qui emploie pas moins de 250 personnes. «Les composantes du club sont conscientes des défis à relever. Il faut bien s'assurer des ressources pour les moyen et long termes. L'un des chantiers les plus importants que nous tenons à réaliser concerne l'aménagement du siège du club. À lui seul, ce projet nécessite un gros budget». Budget revu à la hausse Le coût initial de la restructuration du stade s'élève à 4 millions DH. À titre indicatif, il convient de mentionner qu'au titre de la saison sportive 2008-2009, le club a adopté un budget de près de 22,5 millions DH qui sera dédié aux sections sportives, contre 17,8 millions DH pour l'année 2007. Une chose est sûre: le FUS veut se donner les moyens de ses ambitions. Des ambitions portées par un comité directeur qui semble déterminé à instaurer de nouvelles méthodes de gestion et de management. Et qui sait, le modèle du FUS peut servir de benchmark pour les autres clubs. Quid de la reconnaissance d'utilité publique Selon les dispositions de l'article 9 du Dahir du 15 novembre 1958 réglementant le droit d'association, «à l'exception des partis politiques et des associations à caractère politique», toute association, après enquête préalable de l'autorité administrative sur ses objectifs et ses moyens d'action, peut être reconnue d'utilité publique, par décret, sur demande présentée à cet effet. L'association sollicitant la reconnaissance d'utilité publique doit également présenter les motifs qui justifient cette demande et tenir une comptabilité pour plus de transparence. «Le décret reconnaissant l'utilité publique peut prévoir que l'association pourra, une fois par an, et sans autorisation préalable, faire appel à la générosité publique ou tout autre moyen autorisé procurant des recettes». Toutefois, elle est tenue d'en faire la déclaration au secrétaire général du gouvernement dans les quinze jours au moins qui précèdent la date de la manifestation. Cette déclaration doit indiquer les recettes prévisionnelles et leur affectation.