Le groupe Attijariwafa bank a lancé, le 18 octobre à Casablanca la deuxième édition du forum international «Forum développement». Une édition dont le calendrier a été décalé en raison des turbulences politiques que vivent certains pays du continent noir. Le thème choisi pour ce forum, prévu les 8 et 9 novembre prochain dans la métropole économique, sera «Quel levier d'accélération pour la coopération Sud-Sud?». «Nous accordons une importance capitale à la deuxième édition», a déclaré Mohamed El Kettani, P.D.G du groupe bancaire, filiale de la Société nationale d'investissement (SNI). Ce forum se veut une plateforme d'échanges et de réflexion et ce, dans le cadre de la promotion de l'investissement et du commerce Sud-Sud. Quelque 800 opérateurs économiques et décideurs politiques du continent sont attendus à cette édition, afin d'insuffler l'intégration régionale. Celle-ci vise à améliorer la compétitivité de l'entreprise africaine, tout en accélérant la croissance économique dans un espace homogène. Cependant, l'absence de stratégie logistique met en péril une telle ambition. C'est pour cela que les organisateurs ont prévu des rencontres d'affaires autour de trois thématiques répondant aux préoccupations des décideurs. La première porte sur le transport et la logistique, la seconde touche à la fiscalité, la protection des investissements et leur cadre réglementaire, alors que la troisième concerne le financement des échanges commerciaux. Toutefois, le top management de la banque a indiqué qu'en matière d'intégration, «des avancées ont été enregistrées, mais beaucoup de choses restent à faire». Afin de favoriser la rencontre des acteurs économiques, les organisateurs ont misé sur l'entreprise africaine en facilitant ainsi les échanges et le partage d'expériences entre les décideurs économiques. Dans le même contexte, la banque a même mis en place un logiciel permettant à l'entreprise présente au forum de déceler son partenaire pour faciliter le contact entre opérateurs exerçant des activités complémentaires. Pour rappel, l'intégration régionale vise à améliorer la compétitivité de l'entreprise africaine, tout en accélérant la croissance économique dans un espace homogène qui se traduit par une croissance solidaire. «Cette intégration est retardée par la mise en place d'une stratégie logistique. Cependant, cette dernière peut être un levier pour le développement de l'investissement interrégional, permettant ainsi l'émergence des groupements d'intérêts économiques à condition de régler toutes les problématiques de réglementation», a estimé Mohamed El Kettani. Pour sa part, Mounir Oudghiri, Directeur général adjoint de la banque de détail à l'international a expliqué que la banque s'impose comme leader dans les métiers de la banque et du financement sur le marché africain. La banque, lancée récemment dans l'internationalisation, est en train de capitaliser sur les expériences en la matière. Elle est présente actuellement dans 11 pays africains (hors Maroc), avec 4.905 collaborateurs, 503 agences et 1,4 million de clients. L'objectif de la banque est de s'installer dans 15 pays africains à l'horizon 2015. Pour atteindre cet objectif, la banque cible entre autres deux blocs régionaux, il s'agit de l'Union monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et de la Communauté économique et monétaire d'Afrique (CEMA). Le premier comprend huit Etats membres, à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Le second se compose du Cameroun, de la République Centrafricaine, du Congo, de la Guinée Equatoriale et du Tchad. Mounir Oudghiri a souligné enfin que sa banque «dispose dans chaque pays d'une offre complète de la banque de détail avec une projection dans d'autres métiers, en capitalisant sur le savoir-faire du groupe». Quant à Ali Benahmed, directeur de l'international, à la banque transactionnelle du groupe. L'enjeu final est la création de la richesse dont la croissance devrait inclure les rencontres B to B. Pour rappel : l'ancienne édition a réalisé environ 1.150 rencontres d'affaires touchant neuf secteurs économiques. Enfin, «toutes les recommandations préconisées au terme des débats seront compilées dans un livre blanc, qui sera adressé aux décideurs politiques», a-t-il conclu.