EDITO. À Casablanca, le climat est actuellement on ne peut plus anxiogène. Quelle suite donneront les autorités concernant la dernière quinzaine de septembre ? Telle est la question qui taraude les esprits. Quinze jours de «verrouillage» sanitaire supplémentaires avaient en effet été décidés, en vue de contenir les niveaux de contamination à Casablanca. Quinze jours durant lesquels écoles et universités n'auront pas ouvert leurs portes et des horaires de fermeture ont été imposés aux commerces, cafés, restaurants... Quinze jours de couvre-feu généralisé à partir de 22 heures. Les deux semaines sont à présent bouclées et le mystère demeure entier quant au devenir de Casablanca. Reconfiner ou pas? Là réside justement l'interrogation, sachant que la situation pandémique de la ville n'a pas encore donné l'effet escompté au terme de cette première quinzaine de septembre. Il faut dire que la marge de manœuvre des autorités est extrêmement réduite. D'aucuns défendront que Casablanca n'est pas un cas isolé. Seulement, si cette ville en particulier est un casse-tête à elle seule, c'est en raison non seulement de sa place sur la cartographie économique nationale, mais aussi de sa dimension démographique. Dans les couloirs et les salons, cet état de fait divise les opinions en deux courants. D'une part, ceux qui appellent à prioriser l'enjeu sanitaire envers et contre tout et, de l'autre, ceux prônant pour une prise en compte des impératifs économiques nationaux dans l'éventualité d'un reconfinement de la métropole. Entre les deux, le gouvernement ne sait plus s'il doit sauver la chèvre ou le chou, face à un loup des plus tenaces. Le choix est réellement cornélien, mais il faudra toutefois trancher, et vite ! Une chose est sûre : l'option retenue devra être la plus efficiente sur le plan sanitaire et la moins coûteuse à l'économie nationale. Plus qu'un dilemme, une équation complexe.