Il n'y aura pas de report de la rentrée scolaire compte tenu de l'évolution imprévisible de la situation épidémiologique liée à la Covid19, a affirmé mercredi le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaid Amzazi. Le ministre qui s'exprimait lors d'une réunion de la Commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, a évoqué les répercussions négatives d'une décision de report de la rentrée sur les élèves. « Nous avons une possibilité d'adaptation selon la situation dans toutes les régions tant les directeurs provinciaux et les académies sont mobilisés pour tous les scénarios », a-t-il assuré, notant que les modèles pédagogiques préparés prennent en considération l'évolution de la pandémie. Selon M. Amzazi, une éventuelle recrudescence de l'épidémie impliquerait la généralisation de l'apprentissage à distance alors qu'une amélioration de la situation devrait se traduire par un retour à l'enseignement présentiel. La priorité aujourd'hui, a-t-il dit, consiste à garantir une rentrée scolaire, universitaire et professionnelle en temps voulu, tout en impliquant les familles à la prise de décision. Une telle démarche ne signifie aucunement un manquement aux responsabilités, mais il s'agit de faire face collectivement à l'épidémie avec un sens de responsabilité chacun de sa position, a-t-il fait observer. Le ministre a en outre affirmé que les décisions relatives à la rentrée scolaire engagent la santé et la sécurité de 10 millions de citoyens, une grande partie de la population qui risque de devenir des foyers de contamination, « d'où l'impératif d'une gestion judicieuse et équilibrée de ce dossier. » Il ne s'agit pas de décisions purement pédagogiques, mais de la gestion d'une crise en rapport avec la préservation de l'ordre public, en coordination avec les autorités sanitaires et sécuritaires. Le responsable gouvernemental a rappelé que trois modèles ont été préparés en prévision de la rentrée 2020-2021. Le premier modèle prévoit l'adoption de l'enseignement présentiel en cas de situation épidémiologique normale, alors que le deuxième concerne l'auto-enseignement en cas d'évolution inquiétante de la pandémie. Le troisième scénario porte sur l'alternance entre les deux premiers modèles, a ajouté le ministre. La rentrée scolaire est l'affaire de tout le monde, a-t-il dit, tout en qualifiant de « sage » la proposition de son département visant à alterner les deux modèles de l'enseignement présentiel et à distance, en ce sens qu'il est question de prendre en compte toutes les contraintes, notamment pour les parents au travail et les familles ne disposant pas d'internet ou d'ordinateurs. Cette réunion a été consacrée à l'examen de questions en lien avec la prochaine rentrée scolaire, universitaire et professionnelle ainsi que les examens de la première année du baccalauréat et les examens universitaires.