L'un des principaux marchés émetteurs de touristes à destination du Maroc, l'Espagne a enregistré ces dernières années, un net recul en termes d'arrivées. Si ce marché est actuellement classé à la 4e position alors qu'il occupait la seconde place, il y a trois ans, c'est d'une part, en raison principalement de la crise économique et financière internationale qui a secoué la zone Euro et d'autre part, en raison du problème de l'aérien. En 2011, on estime le nombre d'Espagnols qui se sont rendus au Maroc à 700.000, dont Marrakech s'est accaparé 10 %, chiffres insuffisants si nous nous référons aux potentialités et aux opportunités de complémentarité entre les deux pays, loin de toute logique de concurrence. Pour donner une nouvelle impulsion à ce marché, en incitant les Espagnols à venir découvrir les charmes du Maroc, la Fédération nationale des agences de voyage du Maroc (FNAVM) a réussi le pari en menant, grâce au concours de certains Conseils provinciaux du tourisme (CPT) et de professionnels engagés, une action promotionnelle salutaire, en invitant la Fédération espagnole des journalistes et écrivains du tourisme (FEPET) à organiser samedi à Marrakech, son congrès annuel sous le signe de «la gastronomie». Ce sont donc quelque 67 journalistes qui ont pris part à un voyage de presse organisé à leur profit par la FNAVM dans nombre de villes marocaines, en l'occurrence : Essaouira, Zagora, Kelâat M'gouna, Ouarzazate, Erfoud et Marrakech. Ce sera une occasion pour partir avec une nouvelle image du Maroc et de constater le développement que le royaume a réalisé dans le domaine touristique et hôtelier. Une initiative visant à vendre la destination, avant de relever que malgré un contexte économique international morose ayant largement impacté l'Espagne, le Maroc peut augmenter sa part de marché du tourisme espagnol. Cet événement vient à point nommé, alors même que les autorités touristiques et les professionnels marocains s'apprêtent à tout mettre en œuvre pour reconquérir le marché espagnol, fortement impacté par la crise économique internationale. «Ceci ne serait possible qu'à travers la révision de la politique de promotion de la destination, celle-ci doit plus que jamais être «plus agressive» pour relancer les marchés classiques et en conquérir de nouveaux», estime Khalil Majdi, président de la FNAVM. Il revient dans ce contexte sur l'impératif de débloquer des fonds suffisants pour la promotion de la destination, et la mise en œuvre d'une stratégie claire définissant, au préalable, les moyens disponibles et les résultats à atteindre, et en s'attaquant, en priorité, au problème de l'aérien pour mieux desservir la destination. Pour le représentant de l'ONMT à Madrid, Said Kasmi, le Maroc reste une destination très prisée des Espagnols (première destination non-européenne) ces six dernières années, bien que toujours peu connue de ceux-ci, d'où la nécessité d'engager un grand effort de communication et de promotion du marché marocain.