La commercialisation du logement à 140.000 DH est enfin libéralisée. De nouvelles dispositions qui pourraient booster l'offre et la demande du logement à 140.000 DH sont activées pour réactiver ce programme de lutte contre l'habitat insalubre, qui n'a pas rencontré l'adhésion des promoteurs, ni enregistré l'attrait suffisant auprès des populations à faibles revenus. C'est d'ailleurs le groupe Al Omrane, dont les orientations stratégiques s'inscrivent plus que jamais dans la mise en œuvre du programme gouvernemental, en matière de résorption du déficit tant de manière directe qu'indirecte, d'éradication de l'habitat insalubre, de mise à niveau urbaine et de développement des villes nouvelles, qui s'est impliqué dans l'activation de ce chantier, de manière à ce que cette offre profite à un plus grand nombre de citoyens à faibles revenus et de promoteurs de petite taille. Désormais, les personnes ayant un revenu mensuel inférieur ou égal à 2 fois le SMIG peuvent bénéficier d'un logement à 140.000 DH, et ce, à condition d'habiter ou de travailler dans la localité et de ne pas être propriétaire. C'est l'une des doléances des promoteurs immobiliers que la loi de finances 2012, adoptée tardivement, a pris en compte. Car auparavant, le plafond du salaire était fixé à 1,5 fois le smig, d'autant que l'augmentation des salaires en 2011 de 600 DH a écarté de nombreux bénéficiaires du programme social de logement à 140.000 DH. Une nouveauté que l'ensemble des filiales du Groupe Al Omrane et ses promoteurs immobiliers partenaires ont intégré. Ils ont mis en exécution les nouvelles dispositions pour la commercialisation de ce type de logements, nonobstant les conventions relevant des programmes de lutte contre l'habitat insalubre. La mise en application de ces nouvelles dispositions rendront par conséquent ces logements sociaux de catégorie «faible valeur immobilière totale», accessibles à toute la population à faible revenu. À cet effet, des avis de commercialisation auprès du grand public ont déjà été lancés dans un premier temps au niveau des régions d'Agadir, Taroudant, Ouarzazate, Larache, Marrakech, Khénifra et Oujda. En outre, pour motiver les promoteurs immobiliers à s'adonner à la réalisation de ce type de logements, des mesures ont été décidées, dont la suppression de la limite de hauteur R+3 prévue par la loi de finances, dans le respect des plans d'aménagement en vigueur. Et ceci, pour rentabiliser le projet et le rendre plus attractif. Autre élément important, le nombre d'unités à réaliser sur 5 ans par le promoteur immobilier, habilité à construire le logement à 140.000 DH a été rabaissé à 200 unités, dans le milieu urbain au lieu de 500 unités auparavant. Dans le milieu rural, le nombre d'unités exigées est établi à 50. Ce n'est pas tout, le groupe Al Omrane, qui adopte une approche basée sur une nouvelle relation avec les promoteurs immobiliers de différentes tailles, propose le foncier au prix coûtant. Une manière d'inciter les promoteurs à s'investir davantage dans ce chantier pour la résorption du déficit en logements sociaux. C'est l'une des orientations gouvernementales à laquelle adhère entièrement le groupe Al Omrane, engagé dans un processus de modernisation de sa gestion. En outre, le contrat-programme quinquennal à signer avec l'Etat, est toujours en préparation pour être prêt vers la fin de cette année. Il devra d'ailleurs donner la part belle aux nouvelles orientations en matière de restructuration des villes marocaines.