Le Maroc est partie prenante du «Nour Festival of Arts» dans son édition de 2012. Une exposition d'œuvres récentes de l'artiste-peintre marocain, Abderrahim Yamou est au programme. Ainsi, cette dernière durera jusqu'au 16 novembre prochain à la galerie «Mosaic Rooms» à Londres, et ce dans le cadre de ce festival qui a pour but de faire connaître les arts contemporains du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord à l'audience londonienne et européenne en général. Organisée avec le soutien de l'ambassade du Maroc au Royaume-Uni, l'exposition, qui donnera aux amateurs d'arts plastiques l'occasion de découvrir l'univers floral, thème de prédilection de ce natif de Casablanca qui puise dans l'inspiration que lui procurent les paysages naturels marocains, en particulier ceux de la région de Marrakech où il est installé, pour dessiner un univers pastoral propre à lui où fleurs, algues et autres plantes se côtoient. Il faut dire que les études en biologie marquent indélébilement. L'univers de Yamou en est la preuve. En tant que peintre, il affirme qu'il cherche, à travers ses toiles, à se consacrer à la représentation des espaces, des couleurs et des interactions «clair-obscur», tout en préservant cet esprit scientifique qu'il garde depuis les études en biologie qu'il avait entamées en 1978 à Toulouse, avant de les abandonner pour s'inscrire en sociologie avec le but de préparer une thèse sur l'art contemporain au Maroc. Yamou est pour ainsi dire «un peintre obsessionnel» selon ses propres termes. Attiré par le monde végétal, il consacre son temps à développer sa spécialité en s'inspirant de la façon dont les autres cultures et civilisations ont représenté le monde végétal. C'est ainsi que Yamou est entré en partenariat avec de grands spécialistes botaniques des célèbres jardins londoniens de Kew, pour étudier la vision scientifique et artistique de la germination des graines, un sujet qui fera l'objet d'une conférence à Londres en octobre prochain, avec la participation de l'artiste marocain. Partagé entre Marrakech et Paris, Yamou affirme que l'exposition de ses œuvres à Londres, qui demeure une plateforme internationale des arts, lui offre une dimension à la fois arabe et internationale. «Il s'agit d'un espace où on peut démontrer, en tant qu'Arabes, que la culture peut servir d'outil efficace pour dépasser les crises, les échecs et les clivages», indique-t-il. C'est quelque part la raison d'être du Nour Festival of Arts qui vise à célébrer les arts et la culture de la région MENA en tant que passerelle de rapprochement entre les peuples.