Après une année 2011 de vaches maigres, Disway, continue de subir les effets du ralentissement économique, notamment celui de la demande intérieure en matériels informatiques. La preuve en est le retrait de l'essentiel des indicateurs financiers. Au terme des six premiers mois de l'année, le leader national incontesté de la grossisterie informatique affiche un chiffre d'affaires consolidé en régression de 3,6% à 662,4 MDH. Parallèlement, les charges d'exploitation s'allègent de 2,8%, à 643,4 MDH, suite à la réduction du coût des achats (-2,5%, à 591,1 MDH) et des «autres charges externes» (-22,2%, à 12,1 MDH). En dépit cette maîtrise des coûts opérationnels, le résultat d'exploitation consolidé fléchit de 15,6%, à 29,4 MDH. Il en découle une marge opérationnelle de 4,4% (contre 5,1% en juin 2011). La variation est encore plus contrastée pour le résultat financier. Celui-ci vire au déficit à -1,1 MDH (contre 0,7 MDH), compensé par la hausse du résultat non courant à 1,6 MDH. Grâce aux efforts de rationalisation des charges, l'opérateur parvient à cantonner l'effet d'une baisse de ses revenus. Sur ce registre, la société semble capitaliser sur la mise en service de sa plateforme logistique à SAPINO. Dans ces conditions, le résultat net consolidé s'est légèrement amoindri de 0,7%, à 21,8 MDH, d'où une marge nette de 3,3%. Concernant les agrégats bilanciels, le fonds de roulement de Disway se dégrade de 3,9%, à 305,7 MDH, en raison de l'augmentation de la taille des actifs immobilisés, tandis que le BFR s'aggrave de 9,4%, à 538,7 MDH. En conséquence, la trésorerie nette se détériore à fin juin à -233 MDH, contre -174,4 MDH en 2011. En perspective, une reprise des activités du distributeur dépendrait d'une relance des diverses filiales et d'une diversification des activités génératrices de revenus. D'ailleurs, la société a récemment renforcé son portefeuille de cartes, à travers la conclusion de deux contrats de distribution avec EMC (stockage de données) et MCI (distribution des produits Apple). Ces deux accords devraient lui permettre de s'investir dans de nouvelles activités à forte valeur ajoutée. Par ailleurs, la filiale tunisienne rebaptisée «DISWAY Tunisie», a fait l'objet d'une opération accordéon pour un montant de 14,3 MDH. Cette opération a permis d'éponger les pertes de la filiale, tout en ramenant la situation nette à 0,4 MDH. Parallèlement à cette injection de capital, Disway porte sa participation dans sa filiale à 99,9%. Il est à noter que l'impact du résultat de la filiale tunisienne n'apparaît plus en «quote-part dans le résultat des entreprises incluses par mise en équivalence». Désormais, Disway la consolide par intégration globale. Matel/Distrisoft, un contrôle fiscal qui traîne toujours Selon le rapport des commissaires aux comptes, la société Distrisoft (absorbée par MATEL PC MARKET) a fait l'objet depuis 2010 d'un contrôle fiscal, au titre des exercices 2006 à 2009 portant sur l'IS, la TVA et l'IR. La société a rejeté les chefs de redressement notifiés et a demandé un pourvoi devant la commission locale de taxation. À ce stade, il n'est pas possible de déterminer l'issue finale de ce contrôle fiscal, ni d'apprécier son impact sur les comptes arrêtés au 30 juin 2012. La société pourrait imputer l'impact de ce contrôle directement sur sa prime de fusion, conformément à la décision prise lors de l'assemblée générale mixte du 29 avril 2010.