La capacité bénéficiaire de la société, au terme du premier semestre, s'est établie à 21,7 millions de dirhams contre 38,7 millions de dirhams une année auparavant. L'année 2011 s'annonce mal pour Disway. La capacité bénéficiaire de la société, au terme du premier semestre, s'est établie à 21,7 millions de dirhams contre 38,7 millions de dirhams une année auparavant, soit un repli de 43,9 %. La marge nette a conséquemment accusé une nette baisse de 1,3 point, à 16,1. Pour sa part, le résultat net part du groupe s'est réduit de 43,5 %, à 21,9 millions de dirhams. Cette contre-performance est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs ayant influencé le niveau de demande des produits de la société : la révolution tunisienne en janvier 2011 conduisant à une baisse notable du chiffre d'affaires à l'export de plus de 60 millions de dirhams, un ralentissement général de la demande, notamment à partir du 2e trimestre sur les ordinateurs et, depuis le début de l'année, sur les imprimantes. Ce ralentissement a touché globalement l'ensemble des segments : Grands comptes, PME et Grand public. De même sur le marché local, l'entreprise a souffert de la non reconduction de grands projets dans le domaine de l'éducation (Nafida, Génie) ainsi que de l'accentuation de la concurrence du marché parallèle et informel et l'arrivée de nouveaux entrants sur le marché de la distribution. Cette situation a eu pour effet une tension sur les prix et les marges. Dans ce contexte difficile, Disway voit ses revenus au premier semestre 2011 reculer de 21 % à 671 millions de dirhams contre 849 millions durant la même période de l'année précédente. Sur le volet opérationnel, et malgré une réduction de 20 % des charges d'exploitation, Disway marque un repli de 37,6 % de son résultat d'exploitation semestriel pour s'établir 34,8 millions de dirhams. Le résultat financier, lui, ressort bénéficiaire et se fixe à 712 171 dirhams contre -4,7 millions de dirhams sur la même période en 2010. Le résultat net consolidé, à fin juin, en ressort conséquemment en fléchissement de 43,9 % et s'établit à 21,7 millions de dirhams. Ce résultat est également impacté par le passage de l'IS à 30 % au lieu des 26,25 % suite à l'arrivée à échéance de l'incitation fiscale liée à l'Introduction en bourse. Concernant son évolution sur le marché boursier, et eu égard aux contre-performances semestrielles attendues par le marché, le titre Disway a connu un mouvement vendeur assez important depuis le début de l'année. Suite à ce mouvement, le groupe affichait au 30 septembre une dépréciation annuelle de 27 %, portant le titre à 394,95 DH après un pic de 534 DH observé le 26 janvier dernier. Hier, à l'heure même où nous mettions sous presse, soit peu après l'ouverture du marché, celui-ci avait affiché une contre performance de 5,99 % à 352,50 dirhams. Côté perspectives, Disway reste confiante dans l'avenir et déterminée à devenir, sur le moyen terme, un acteur de référence régional. Pour se faire, le groupe compte sur l'élargissement de son portefeuille de cartes et de produits distribués afin de poursuivre son ambition de «one-stop-shop» pour tous les produits technologiques. Il entend également démarrer l'exploitation durant le dernier trimestre 2011 de sa plateforme logistique dans le quartier industriel Sapino ( à proximité de l'aéroport Mohammed V à Casablanca). Cet investissement de plus de 45 millions de dirhams, qui s'étend sur une superficie de 30 000 m2, devrait, selon le management de la société, lui permettre de réaliser des synergies considérables en termes de coûts logistiques ainsi qu'une réactivité inégalée par rapport aux demandes de ses clients. La solidité financière de la société et son réseau de près de 1 800 revendeurs nationaux constitue, pour elle, également un avantage indéniable. Enfin, la société prévoit une restructuration de ses filiales, notamment, Matel Tunisie, afin de rendre cette dernière un hub de développement de l'export notamment vers la nouvelle Libye. Toutefois, ces réalisations ne peuvent se matérialiser à court terme. La situation n'étant pas encore améliorée en Tunisie et la demande locale n'ayant pas encore repris. L'année 2011 ne serait donc pas celle de la performance.