S'appuyant sur ses atouts stratégiques, Delattre Levivier Maroc (DLM) a renforcé son leadership au cours du 1er semestre 2012. En effet, l'activité commerciale de DLM a permis de consolider le carnet de commandes à 1,2 MMDH à fin août dernier. Les commandes supérieures à 20 MDH représentent 75% du total des commandes, constituant ainsi une opportunité pour la société de développer ses différentes Business Units. Egalement, le groupe DLM a dû intégrer «Delattre Générale de Mécanique» en tant que filiale. L'objectif est de simplifier les structures opérationnelles sur les plans comptables et financiers et de favoriser les synergies au sein du groupe. Les six premiers mois de cette année ont connu la finalisation des travaux de construction de la nouvelle usine de Tit Mellil. Celle-ci a nécessité un montant d'investissement de 175 MDH, dont 60 MDH par emprunt à moyen terme. La phase de déménagement de l'usine d'Ain Sebaa est en cours et se terminera en février 2013. Cela dit, malgré l'intensification de la crise économique à l'étranger et le ralentissement de la croissance au Maroc, DLM arrive à tirer clairement son épingle du jeu. À fin juin, le chiffre d'affaires social s'est accru de 54,9%, pour s'établir à 150 MDH, soutenu principalement par l'activité à l'export. En effet, cette dernière a totalisé près de 58 MDH, renforçant sensiblement sa contribution dans le chiffre d'affaires global à 38%, contre 15% à fin juin 2011. Le résultat d'exploitation s'est bonifié de 2,8% par rapport au même semestre de l'année précédente pour s'établir à 24,3 MDH contre 23,6 MDH l'année précédente, soit une marge opérationnelle par rapport au total production de 9,9% contre 8,5% en 2011. «Le rebond de la marge s'explique essentiellement par la bonne maîtrise des charges d'exploitation», souligne le management de DLM. Le résultat net a marqué un bond de 30,9% à 16,3 MDH à fin juin 2012 (contre 12,5 MDH en juin 2011), ce qui correspond à une marge nette de 10,9%. Plan stratégique «DLM 2015» Le 1er semestre 2012 a été caractérisé par le lancement du nouveau plan stratégique «DLM 2015». L'organisation du Groupe a été remodelée en conséquence, pour porter l'exécution de «DLM 2015», favoriser les synergies entre les domaines d'activité et métiers de DLM et anticiper la mise en œuvre des grands chantiers programmés au Maroc et à l'international. Eric Cecconello, DG de Delattre Levivier Maroc. «Notre carnet de commandes nous donne suffisamment de visibilité» Les Echos quotidien : Dans cette conjoncture difficile, comment Delattre Levivier Maroc (DLM) tire-t-elle son épingle du jeu en affichant des résultats en nette hausse ? Eric Cecconello : DLM opère dans un cycle économique long. Cela dit, les projets qui figurent au niveau du chiffre d'affaires du premier semestre ont été commercialement traités plusieurs mois auparavant. Donc, nous ne sommes pas surpris que les réalisations semestrielles de 2012 soient bien orientées à la hausse. Pour les secteurs porteurs, on notera celui de la chimie et des mines. Pour le premier, il est clair que le groupe OCP crée la dynamique du secteur. Quant au second, le développement du secteur minier est davantage centré sur l'Afrique de l'Ouest, notamment au Sénégal ou encore en Mauritanie. D'ailleurs, l'activité export vers l'Afrique s'est très bien tenue. Notons au passage que les chiffres publiés pour le premier semestre de cette année concernent le volet social et donc, seulement les exportations de DLM Maroc vers l'Afrique. La publication des éléments consolidés (DLM Sénégal et autres) se fera annuellement. Quelles seront les priorités de votre nouveau plan stratégique 2015 ? Le travail a consisté à définir le potentiel de croissance des différents métiers de DLM, leurs intérêts commerciaux ainsi que leurs perspectives en termes de marges. Dans ce cas, nous essayerons d'une part de concentrer nos efforts sur ces segments stratégiques et d'autre part, sur l'activité à l'export. À terme, notre objectif est de dédier 25% de notre activité à l'export. De plus, nous comptons sérieusement sur une récurrence de notre activité et non pas sur des grands projets non réguliers. Une situation qui nous permettra de mettre l'accent sur un positionnement régional. Quelles prévisions faites-vous quant à l'exercice 2012 ? Actuellement, nous avons une bonne activité commerciale qui maintient le rythme depuis fin juin dernier. Pour 2012, nous espérons que les résultats soient en ligne avec nos objectifs. Toutefois, nous devrions constater un ralentissement au niveau des volumes. L'essentiel pour DLM, avec un carnet de commandes actuel de plus d'1 MMDH, nous disposons de suffisamment de visibilité, soit l'équivalent de 2 ans de chiffre d'affaires.