La séance d'explication entre Mohamed El Ouafa et les députés continue. Le ministre de l'Education nationale repasse en effet ce matin devant les membres de la Commission de l'enseignement, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants. À l'ordre du jour, la suite des débats sur l'évaluation du plan d'urgence, mais aussi un exposé sur la rentrée scolaire 2012-2013. Une rentrée qui focalise toutes les attentions depuis la fameuse circulaire interdisant aux enseignants du public d'exercer des heures supplémentaires dans le privé. Cette question, qui sera certainement au cœur des échanges, permettra au ministre de clarifier les choses. En effet pour El Ouafa, le département de l'Education nationale ne compte pas modifier d'un seul iota sa position. La suspension de la circulaire 109 reste maintenue, jusqu'à ce que les établissements du secteur privé respectent les dispositions de ladite circulaire. Toutefois, le ministre ne s'arrête pas là. Il prépare le terrain à la stricte application de sa mesure interdisant aux professeurs d'exercer dans le privé. En effet, El Ouafa a donné de nouvelles directives, visant à renforcer les contrôles dans les établissements publics, afin de lutter contre le laxisme et les absences des professeurs car pour le ministre, qui entend réformer le secteur de l'éducation, il faut d'abord s'attaquer aux dysfonctionnements qui entachent le système éducatif. À terme, l'enseignement privé doit disposer de son propre corps professoral, conformément à la charte de l'éducation nationale. Pour permettre aux écoles privées de se mettre à jour, le département de l'Education nationale leur a accordées un délai de 4 à 5 ans pour se conformer à ces règles. Elles devront d'ici là, mettre en place les centres de formation dédiés aux futurs enseignants destinés au privé. Par ailleurs, au niveau de l'Alliance de l'enseignement privé au Maroc, on juge difficile la réalisation de ces objectifs, vu la logistique que nécessite cette nouvelle orientation.