La nouvelle nomenclature des activités marocaines est fin prête. le Haut-commissariat au Plan (HCP) passe en effet à la nouvelle étape de la mise en conformité de ses modes de calculs aux standards qui sont lisibles aussi pour les partenaires du Maroc et qui peuvent être la base d'une évaluation fiable du comportement des agents économiques durant cette période de crise. En attendant l'entrée en viguer de la nouvelle nomenclature, prévue avant la fin de cette année 2012, la nomenclature marocaine des activités (NMA 2010) qui vient d'obtenir l'aval de Benkirane impose que les classifications et statistiques soient désormais conformes à la nouvelle liste établie. Le texte projeté abroge donc l'ancienne liste de 1999 sur la base de laquelle le HCP diffusait ses statistiques. Deux nouveaux secteurs seront reconnus via des chiffres sur le domaine de l'eau, des services de dépollution et de gestion des déchets, ainsi que le domaine de l'information et des télécoms. «Les raisons principales qui ont été à la base de ce changement sont d'une part les mutations qu'ont connues les tissus économiques nationaux et d'autre part le souci de s'aligner sur les classifications internationales», explique le projet. «La NMA 2010 est en parfaite concordance avec la classification internationale type par industries et par branche d'activité, et tient compte des spécificités nationales à travers des ramifications ajoutées au tronc formé par les sous-branches», ajoute le projet. Le HCP sera également obligé de tenir compte d'autres critères qui sont liés aux produits bruts de l'agriculture et aux biens intermédiaires, dont le stade de fabrication est peu avancé. «La NMA 2010 est destinée au classement des entreprises, des établissements publics selon leur activité principale. À défaut d'informations relatives au poid des diverses activités élémentaires des entreprises, figurent les indicateurs relatifs aux employés et aux chiffres d'affaires», souligne le projet. Quatre niveaux hiérarchiques ont été adoptés par la nouvelle nomenclature avec des unités de production classées selon leur degré d'analogie. Ce changement impacte le travail de plusieurs organismes comme la direction des impôts, la CNSS ou encore l'OMPIC. La révision tend aussi à faire apparaître les activités artisanales dans leur complexité. Parmi les principales innovations se distingue le nombre croissant des activités codifiées, lesquelles passent de 586 à 648 en vertu de la nouvelle nomenclature reconnue par le HCP, alors que la ventilation par branches n'a pas changé avec 88 branches qui ont été conservées. Les regroupements constitués mettent en place un dénominateur commun pour la présentation des statistiques économiques agrégées et valables pour tous les domaines, avec une plus grande visibilité pour le comportement d'agents confrontés à leur marché.