À l'approche de la rentrée universitaire à Agadir, les défis sont énormes tant pour les étudiants que pour les professeurs. Le sureffectif plane une nouvelle fois sur cette saison qui marque l'achèvement du Plan d'urgence et la préparation du programme quadriennal 2013-2016. En chiffes, sur les 33.421 nouveaux bacheliers issus de quatre régions du Sud, près de 24.000 vont rejoindre cette année les amphithéâtres de l ́université Ibn Zohr. Ils s'ajoutent ainsi à plus de 36 .867 étudiants déjà inscrits dans ce pôle universitaire, qui n'a pas encore complété son offre. Ce qui portera désormais l'effectif cette année à prés de 64.000 étudiants. Du côté des nouveaux lauréats, l'inscription lancée en ce début de mois a été cette année allégée puisque l'université Ibn Zohr a appliqué la préinscription à travers la création d'une plateforme en ligne. À l'heure actuelle, 18.000 demandes de post-inscriptions ont été déjà enregistrées en attendant la clôture finale de l'opération (préinscriptions et inscriptions) fixée le vendredi 14 septembre pour connaître le nombre exact de l'effectif au titre de l'année universitaire 2012-2013. En vue également de remédier à cet obstacle, le ministère de la tutelle a publié à l'instar des années précédentes une circulaire (datant de mai dernier) permettant aux étudiants de 10 provinces du Sud de s'inscrire à l'université Caddi Ayyad de Marrakech, qui est moins touchée par l'encombrement. En parallèle, le ministère a octroyé 105 postes budgétaires sur le total des 300 lancés cette année afin de réduire le faible taux d'encadrement (un enseignant pour 70 étudiants, alors que la moyenne globale est de 35) dans certaines facultés de l'université. De surcroît, la présidence de l'université Ibn Zohr vient d'annoncer le recrutement de 60 professeurs-assistants pour la session d'octobre dont 22 postes seront dédiés à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, 12 à la faculté des sciences, 8 à la faculté des lettres. Le reste est réparti respectivement sur les autres établissements, à savoir l'ENCG d'Agadir, les facultés polydisciplinaires d'Ouarzazate et de Taroudant, les Ecoles supérieures de technologie de Guelmim et d'Agadir ainsi que l'Ecole nationale des sciences appliquées. Par ailleurs, il y a lieu de noter que parmi les doléances formulées récemment par l'UIZ et les élus de la région, figurait l'ouverture des inscriptions à l'échelon national et d'une façon extraordinaire en faveur des étudiants des régions du Sud, en plus de l'octroi d'au moins 160 postes budgétaires par rapport aux 300 lancés cette année. En attendant... Force est de constater que ces requêtes n'ont pas été exaucées. S'agissant des mesures prises cette année, plusieurs infrastructures ont été déjà mises en place dans le cadre du plan de décentralisation de l'université Ibn Zohr. Il s'agit du lancement de l'Ecole supérieure de technologie à Guelmim et de la section d'économie, en attendant l'ouverture prochaine de celle de Laâyoune. Toujours dans le cadre du renforcement des infrastructures d'accueil, l'université Ibn Zohr a procédé aux travaux d'extension de la faculté des sciences à travers la réalisation de 2 autres amphithéâtres d'une capacité de 500 places et 24 salles. En ce qui concerne l'annexe de l'université Ibn Zohr à Aït Melloul, les travaux devront débuter en septembre 2013 et les études ont été lancées selon la présidence. Le terrain affecté est d'une capacité de 25 ha à proximité de l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II. Du côté de l'hébergement, près de 600 nouveaux lits seront ouverts à la cité universitaire en plus de 300 autres lits grâce à l'extension l'année dernière du foyer de l'étudiant, en partenariat avec le Conseil régional Souss-Massa-Drâa. Pour ce qui est du restaurant universitaire, il sera opérationnel au mois de septembre. De surcroît, la Fondation Chaabi a également mis à la disposition de l'université 1.500 lits pour accueillir des étudiants. En revanche, l'obstacle auquel s'affronte réellement l'université Ibn Zohr demeure le faible taux d'encadrement et l'évolution grandissante de l'effectif. D'autres indicateurs demeurent un défi à relever par l'UIZ. Il s'agit du taux de réussite au sein de l'université qui reste faible et l'orientation des étudiants vers des filières professionnelles, en plus de la réduction du taux d'abandon.