La rentrée universitaire approche et avec elle, l'encombrement plane une nouvelle fois sur l'Université Ibn Zohr. En chiffes, 33.421 nouveaux bacheliers issus de quatre régions du Sud vont rejoindre les amphithéâtres de cette structure à partir de la saison prochaine. Ils s'ajoutent ainsi à plus de 50.661 étudiants déjà inscrits et hébergés dans cette institution, qui n'a pas encore complété ses filières, depuis sa création en 1984. Cela constitue chaque année un casse-tête chinois pour les acteurs de la région, car il faut trouver à chaque fois des places pédagogiques et des lits. Dans ce sens, un comité de suivi vient d'être constitué à l'issue d'une réunion tenue en fin de semaine dernière à la wilaya entre parlementaires, élus et autorités locales. Ledit comité se chargera du traitement de cinq doléances prioritaires. Il s'agit essentiellement de l'ouverture des inscriptions à l'échelon national et d'une façon extraordinaire en faveur des étudiants des régions du Sud, en plus de l'insertion des doctorants au nombre de 150 cadres travaillant dans des établissements publics, au niveau de la région. Vivement une approche globale Il y a, en outre, l'octroi d'au moins 160 postes budgétaires sur les 300 lancés cette année par le ministère de tutelle, en vue de réduire le taux d'encadrement élevé dans certaines facultés et d'accélérer les différents chantiers entrepris par cette structure, ainsi que la mise à disposition de quelques équipements communaux au service de l'université, pour qu'ils soient utilisés comme des espaces temporaires de formation. Autres doléances exprimées, celles relevant d'une approche globale. Il s'agit de la création d'un pôle universitaire intégré capable d'accompagner la dynamique entreprise par la région et la création des structures de proximité, en assainissant à long terme l'assiette foncière de la part des communes locales. «Les différents projets entrepris à l'échelon de la région nécessitent impérativement l'installation d'autres structures universitaires, afin d'accompagner le développement économique de la région, notamment l'école d'ingénieurs, la faculté de médecine, le centre universitaire hospitalier et bien d'autres», explique Omar Halli, président de l'Université. Consolider les infrastructures S'agissant des mesures prises cette année, plusieurs infrastructures ont déjà été mises en place dans le cadre du plan de décentralisation de l'Université Ibn Zohr. Il s'agit du lancement de l'école supérieure de technologie à Guelmim, en attendant l'ouverture prochaine de celle de Lâayoune. Toujours dans le cadre du renforcement des infrastructures d'accueil, l'Université Ibn Zohr a procédé aux travaux d'extension de la faculté des sciences, à travers la réalisation de 2 autres amphithéâtres d'une capacité de 500 places et de 24 salles. S'agissant de l'annexe de l'Université Ibn Zohr à Aït Melloul, les études ont été lancées selon la présidence et le terrain affecté dispose d'une capacité de plus de 20 ha à proximité l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II. Côté hébergement, près de 600 nouveaux lits seront ouverts à la cité universitaire, en plus d'un restaurant et de 300 autres lits, grâce à l'extension l'année dernière du foyer de l'étudiant, en partenariat avec le Conseil régional Souss-Massa-Drâa. De surcroît, la Fondation Châabi a également mis à la disposition de l'Université 1.500 lits pour accueillir les étudiants, en attendant la concrétisation du projet d'une nouvelle cité universitaire. En revanche, force est de constater que l'obstacle auquel se confronte réellement l'Université Ibn Zohr est celui du taux d'encadrement. Le corps professoral est formé d'environ 700 professeurs pour 50.661 étudiants. De ce fait, l'Université enregistre les taux d'encadrement les plus faibles par rapport aux moyennes nationales. Un professeur au niveau de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales encadre à lui seul quelque 237 étudiants, contre 80 à l'échelle nationale.