«Globalement, le CPS a été mis en œuvre comme prévu, et le programme est sur la bonne voie pour atteindre la majorité des résultats escomptés». C'est en cette phrase que les responsables du programme de la Banque mondiale ont apprécié le déroulement du cadre de partenariat stratégique (CPS), prévu en mise en œuvre sur la période 2012-2013. «Le caractère flexible du programme lui a permis d'être en parfaite adéquation avec le programme du gouvernement, et permettait une certaine marge d'adaptation aux événements», explique-t-on dans le rapport de l'organisme international. Sur le volet financier, particulièrement, les interventions de prêts de la BIRD, l'une des deux structures financières du groupe engagées dans le programme, ont légèrement dépassé l'enveloppe prévue sur les dernières années. En effet, sur un budget annuel de prêt consacré au CPS de quelque 600 millions de dollars US, les engagements de la BIRD au Maroc auront été en moyenne de 642 millions $ US/an, sur la période 2010-2012. Selon le rapport d'avancement du CPS, ces engagements ont atteint des niveaux records pour l'exercice budgétaire 2010 avec 729,5 millions $ US, 480,3 millions $ US pour l‘exercice budgétaire 2011 et devraient s‘élever à 716 millions $ US à la fin de l'actuel exercice budgétaire. Au total, la Banque mondiale devrait avoir livré sept grands Projets de politique de développement (PPD), sept projets d'investissement et un seul «programme pour résultats (Program-For-Results - P4R)», pour la période 2010-2012. Il faut savoir que le fait d'élaborer plusieurs PPD en même temps a également permis à la Banque mondiale de fournir un soutien beaucoup plus approfondi sur un large éventail de réformes, selon les responsables de l'organisme au Maroc. «Cela n'aurait pas été possible si nous avions groupé ensemble plusieurs secteurs dans des PPD multisectoriels», poursuit la même source. Dynamisme d'investissement Les interventions de la Société financière internationale, la seconde filiale de la Banque mondiale engagée dans le programme, se sont également «amplifiées» tout au long de la période de mise en œuvre du CPS. Depuis l'exercice budgétaire de 2010, la structure a effectivement engagé près de 203 millions de dollars US, dans un nombre de sept projets opérés dans le secteur des marchés financiers, de l'infrastructure et minier. Ce n'est pas tout, la SFI a également mis sur pied un programme de services consultatifs robuste et gratuit en matière de climat d'investissement, de microfinance et de PPP dans l'infrastructure. La filiale de la Banque mondiale a également appuyé deux projets PPP phare qui mettent l'accent sur le leadership régional du Maroc en matière de changement climatique et d'eau. Le premier porte un aspect consultatif, dans lequel l'intervention de la SFI était destinée à aider et évaluer la faisabilité et la structure du projet de centrale solaire à concentration à Ouarzazate. Le second grand projet PPP en question porte sur l'appui au ministère de l'Agriculture pour structurer et réaliser la première initiative de dessalement d'eau de mer et la création d'un réseau d'irrigation intégré dans la région de Chtouka (l'une des plus grandes régions agricoles du Maroc). De manière plus globale, le rapport de la Banque mondiale indique que le programme d'investissement de sa filiale est passé d'un portefeuille d'engagements d'à peine 6 millions de dollars en 2006, à près de 220 millions de dollars à fin avril 2012. En termes de retombées économiques concrètes, ces interventions ont tout de même permis la création d'environ 12.000 emplois.