La transparence des finances publiques est une nouvelle fois remise sur la table. La trésorerie générale du royaume et la Fondation internationale pour les finances publiques (FONDAFIP) en font en effet le thème de la sixième édition du colloque international sur les finances publiques, lequel ouvre ses portes aujourd'hui à Rabat. En fait, il s'agit là d'un thème qui a été imposé par les conclusions tirées de la précédente édition du colloque. Il a en effet été conclu par les spécialistes que la cohérence des finances publiques posait avec acuité la problématique de la transparence et pour cause, «il est apparu à l'évidence que la réalisation de la cohérence dans ce domaine est tributaire d'un système d'information fiable, intégré et performant», note, dans un premier temps, la FONDAFIP. La cohérence des finances publiques appellerait également à un processus de prise de décision qui puisse mettre en harmonie l'ensemble des acteurs et cela à tous les niveaux d'exécution des politiques publiques, ainsi que la mise en œuvre d'un processus de consolidation des comptes de l'Etat et des organismes publiques. Or, pour ce faire, il devient clair que la réflexion doit également être étendue à la transparence des finances publiques. C'est du moins ce que l'on fait valoir auprès des organisateurs du colloque. Rappelons qu'en avril 2011, le FMI avait publié son moniteur des finances publiques où il observait que «tous les pays, quels que soient leurs niveaux de revenus, doivent s'efforcer de renforcer les institutions budgétaires, notamment en vue d'améliorer la transparence afin que les objectifs budgétaires puissent être réalisés de façon crédible». Cette recommandation est d'autant plus valable pour le Maroc, un pays qui doit œuvrer pour une réduction de son déficit budgétaire.