Le bouillant Hamid Chabat est décidément infatigable dans sa conquête du poste de secrétaire général du Parti de l'Istiqal ! Le candidat essaie de ratisser large et sillonne les différentes villes du royaume. Au cours d'une récente rencontre avec les militants du parti de la balance à Casablanca, Chabat, en plus de présenter son programme axé sur le «changement», est passé à la vitesse supérieure, en appelant à un plus fort ancrage de la démocratie au sein de la formation dirigée par Abbas El Fassi. Pour le chef de file des syndicalistes istiqlaliens, la modernisation du parti et la mise à niveau des mécanismes de son fonctionnement reposent sur «les fondamentaux de la démocratie interne», mais aussi, sur «la pertinence des choix à opérer». Hamid Chabat promet, s'il est élu à la tête du PI, d'œuvrer pour «l'indépendance dans la prise des décisions au sommet du parti», tout en veillant à sa modernisation. Le maire de Fès, qui est longuement revenu durant cette rencontre, sur son ascension au sein du parti, espère devenir le premier dirigeant de l'Istiqlal non issu du clan Fassi. Il compte comme challenger Abdelouahed El Fassi, fils de Allal El Fassi, le zaïm historique du parti. Chabat, apparemment sûr de sa popularité au sein de la formation, est décidé à se battre jusqu'au bout face à El Fassi, considéré comme «le candidat du clan», et dont il avait auparavant soutenu la candidature avant de se rétracter. Le maire de Fès promet d'aller battre campagne dans toutes les villes du Maroc.