Les investissements n'ont pas connu de révolution dans les pays arabes. C'est ce que l'on retiendra de l'étude présentée ce mardi à Koweït par la compagnie arabe pour la garantie des investissements et des crédits à l'exportation, Dhaman, portant sur les investissements étrangers et locaux dans les pays de la région après le printemps arabe. En réalité, l'étude parle même d'une «légère hausse en 2012». En effet, alors que les investissements privés et publics avaient atteint en 2011 près de 496 milliards de dollars, soit une hausse de 1,2% par rapport à 2010 (490milliards USD), ils devraient s'élever à 559 milliards en 2012. Une augmentation qui, selon les conclusions de l'étude devrait se poursuivre «graduellement» au cours des cinq prochaines années. En 2017, les investissements injectés dans les pays arabes devraient donc atteindre 779 milliards de dollars. Pour l'organisation, cet optimisme revient aux ambitieux programmes d'investissement annoncés notamment par les riches pays pétroliers du Golfe. Dhaman estime ainsi à 4.260 milliards de dollars les investissements en capital attendus dans les 21 pays de la Ligue arabe, durant la période 2012/2017, dont plus de 1.000 milliards de dollars pour l'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole dans le monde. L'an dernier déjà, quatre pays pétroliers (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar et Algérie) ont contribué à hauteur de 63% de ces investissements, soit l'équivalent de 312,5 milliards de dollars, relève l'étude.