Les débarquements des produits de la pêche côtière et artisanale se sont élevés à près de 2,45 MMDH à fin juin dernier, soit 466.404 tonnes, affichant ainsi une progression de 48% en termes de poids et de 7% en termes de valeur, en glissement annuel et selon les dernières statistiques de l'Office national des pêches (ONP). «L'augmentation des quantités débarquées est due essentiellement à l'accroissement des débarquements de poissons pélagiques à faible valeur commerciale, notamment la sardine dont la production a augmenté de 70%. Quant au poids des espèces à forte valeur commerciale, il a connu une régression de 5% pour les poissons blancs et de 8% pour les céphalopodes. Ce qui explique la faible augmentation de 7% du chiffre d'affaires global», précise Abdelali Lamoudni, chef de la direction commerciale à l'ONP. Plus en détails, les débarquements des poissons pélagiques (sardine, anchois, chinchard, maquereau...) ont atteint un chiffre d'affaires d'environ 856,79 MDH à fin juin 2012 contre 688,17 MDH une année auparavant, soit une hausse de 25% en valeur et de 60% en termes de poids. Forte baisse pour les céphalopodes Une progression qui s'impute à la hausse de la valeur des débarquements de sardines, de chinchards, de maquereaux et d'anchois de respectivement 80%, 41%, 10% et 35%, et ceci pour des volumes qui ont grimpé de 70%, 39%, 41% et de 53%. Pour leur part, les débarquements des algues ont fait état de hausses record de 305% en poids et de 276% en valeur à fin juin, en glissement annuel, atteignant près de 5,53 MDH contre 1,47 MDH une année auparavant. Les coquillages et les échinodermes-oursins ont également augmenté en termes de valeur, respectivement de 16% et de 41%, et en termes de poids de 9% et de 55% à fin juin et en glissement annuel, totalisant des valeurs respectives de 4,59 MDH et de 676.000 DH à fin juin dernier. En revanche, le poids du poisson blanc (Merlu, sole, pageot....) a reculé de 5%, alors que sa valeur a augmenté de 6%, atteignant un montant d'environ 625,43 MDH à fin juin contre près de 591,20 MDH une année plus tôt. Concernant les céphalopodes (poulpe, calmar...), ils affichent la plus forte baisse, de 8% en termes de poids et de 6% en valeur, soit 803,42 MDH à fin juin dernier. «Ce repli de l'activité s'explique par le fait que durant 2012, la dernière campagne d'automne a été précoce, elle a démarré le 14 novembre 2011, c'est pourquoi le premier semestre 2012 a connu moins d'activité par rapport à la même période un an auparavant. À savoir que durant l'année dernière, la campagne d'automne a démarré le 5 janvier 2011, l'essentiel de la production a aussi été réalisé durant le premier semestre», explique Lamoudni. Reste à souligner que le poulpe constitue l'espèce la plus importante des céphalopodes débarqués par les segments côtier et artisanal. Cette espèce est pêchée principalement au niveau des zones du Sud du royaume (Circonscriptions maritimes de Boujdour et Dakhla). Lesquelles sont gérées par un Plan d'aménagement instauré par le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime depuis 2004. Ce Plan d'aménagement réglemente notamment l'accès aux zones et la période de pêche de cette espèce. C'est pourquoi deux périodes d'arrêts biologiques sont instaurées par an en fonction des données scientifiques élaborées par l'Institut national de recherche halieutique (INRH). Par ailleurs, au niveau des ports, les débarquements de la pêche côtière et artisanale de l'Atlantique ont progressé de 52% en termes de poids et de 10% en termes de valeur à fin juin 2012 par rapport à la même période de l'année précédente. Cependant, les entrées portuaires méditerranéennes ont flanché de 27% en termes de poids et de 23% en valeur, soit plus de 156,68 MDH à fin juin contre près de 203,50 MDH à fin juin 2011. Un recul qui est dû essentiellement aux conditions de pêche difficiles durant cet exercice. «Cette baisse a affecté les poissons blancs et les poissons pélagiques. Heureusement, les céphalopodes ont contribué à la réduction de l'écart. Par contre, dans la zone atlantique, et vu le potentiel des ports notamment ceux du Sud, qui ont connu un débarquement important en poissons pélagiques, nous avons enregistré une augmentation importante», a-t-il noté. D'ailleurs, l'analyse des captures par port d'embarquement laisse apparaître la prédominance des ports de Dakhla (stock C) avec 103.540 tonnes (+20%), Dakhla avec 101.459 tonnes (+60%) et Laâyoune avec 85.468 tonnes (+ 149%).